Chroniques des enchantements #100DaysOfHappiness part 4

29 juin 2014 4 Par Catnatt

C’est @bacicoline qui m’en a parlé : un hashtag #100DaysOfHapiness et toi, pendant cent jours, tu prends en photo ce qui t’a rendu heureux. J’aimais beaucoup l’idée. Je l’ai même proposé comme exercice à une dame un peu perdue, comme une discipline pour reprendre pied dans la vie et puis, dimanche dernier, une coïncidence m’a décidée à participer, mais comme je suis une quiche absolue en photo, je me permets une variante.

 

 Dimanche.

 

L’album de Mac Demarco est parfait pour le dimanche matin, sachez-le. Notamment « Blue Boy », merveille de décontraction. Si tu te sens pas cool après avoir écouté ça, tu es une cause perdue.

 

La créativité des gens est sans limites et me fait piquer un fou-rire. J’ai envie de crier : « POURQUOUA ?! »

Capture d’écran 2014-06-29 à 10.14.42

 

 Lundi.

 

J’adore apprendre. Voici chose faite avec cet extrait du livre de Jean-Pierre Filiu. Lis-le, tu te coucheras moins idiot :

2014-06-29 18.02.42
2014-06-29 18.03.11
2014-06-29 18.03.26

 

Je regarde un film avec mon fils. Il m’épate. Baptiste est une caisse enregistreuse, j’ai rarement vu ça. Tout ce qu’il apprend, il le conserve. Résultat ? J’ai des conversations passionnantes avec lui et j’en sors toujours en ayant appris quelque chose. C’est vraiment épatant !

 

 Mardi.

 

Tandan ! Je me fais hypnotiser aujourd’hui ! Je sers de cobaye à Victoria, l’objectif étant d’arrêter de fumer. Je m’attends à sombrer et à me réveiller sans me souvenir de quoi que ce soit : ce n’est pas ça qui se passe. J’entends la voix et je me souviens de tout (je crois). Mais c’est incroyable ! Une sensation de bien-être, de décontraction absolue. Le pied ! L’objectif du jour était de me faire souvenir d’un moment où je ne fumais pas. Je repars à une fête d’école. Ça se mélange dans ma tête parce que je portais une jupe quasi identique à celle de ma fille à une époque. La photo de Charlotte et ma scène se confondent.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

Je suis bien. Tellement bien. La voix de Victoria me guide et j’ai la sensation de m’enfoncer chaque seconde davantage, mais point de décrochage. Je suis là ; bel et bien là. Je vais mettre une heure à rentrer au boulot, je suis en vacances de tout. Mais je continue à fumer ^^.

 

 Mercredi.

 

Je reprends le vélib. J’adore faire du vélo à Paris, ma chère ville ! Traverser la place de la République me fait tripper et je la salue. La République… J’adore faire ça !

 

Et à propos de « République », je me sens libérée. Je ne sais pas, c’est diffus, une sensation. Effet placebo ou pas, la séance d’hypnose a eu un impact. De m’être reconnectée à ce moment, cette fête d’école où je courrais partout pour organiser, jouer, rire et chanter, insouciante et illuminée, je ne sais pas, ça m’a libérée. Ou rendue plus légère. En tout cas, il y a quelque chose…

 

C’est à ce moment-là que je reçois un texto de relevé de compte et je frôle la crise cardiaque ! Je suis à découvert de quasiment 2400 euros. Je comprends tout de suite d’où ça vient. Pour faire pression sur l’agence afin qu’elle me fasse réparer cette foutue douche, j’ai arrêté de payer le loyer (chose qu’il ne faut absolument pas faire évidemment). Dès que j’ai su que le devis était accepté, j’ai envoyé un chèque. Qu’ils n’ont jamais reçu. J’ai exigé une lettre de désistement. Je l’ai eue. J’ai fait un virement. Et ils ont encaissé le chèque. Mon premier réflexe ? Appeler Virginie. Virginie sait. Virginie est la personne qui me dit que tout ira bien. C’est fondamental pour moi. Ça contribue à mon bonheur.

 

Et en parlant de ça, l’affaire Vincent Lambert me percute. Ça fait quelques années que je dis et que je répète que je refuse catégoriquement qu’on me maintienne en vie si jamais je ne peux plus rien faire ni communiquer. Je crois que c’est de la responsabilité de chacun de s’organiser par rapport à ça comme pour le don d’organe. Est-ce que ça me rend heureuse de remplir un papier tel que celui-là ? Oui et non. C’est en rapport avec ma conception de l’existence, le sens de l’existence. Et avoir toujours et encore un sens à sa vie, ça contribue au bonheur, je crois. Alors je télécharge un document et je vais le remplir en fonction de MES convictions. Ça me rassure.

Capture d’écran 2014-06-29 à 19.27.49
Capture d’écran 2014-06-29 à 19.28.01
 
À télécharger ici
 

Le matin, je suis tombée là-dessus et ça m’a vraiment fait mal au coeur. Est-ce qu’on triche tous ? Je fais très attention à ça, ne pas donner une fausse image. Elle est probablement « déviée », mais comme le stipule ma bio twitter : « Se comporte IVL comme IRL ». J’y tiens. Précisément à cause de ça :

 

Je regarde Baptiste m’expliquer je ne sais plus quoi. Mon fils reste irréel, quelque part étranger. Je l’aime à la folie, mais il y a quelque chose qui m’a toujours échappée chez ce gosse. Il est… Trop pour un seul garçon. De fait il y a comme une distance respectueuse. Il est beau à tomber par terre (je trouve), brillant, sensible. Je le regarde souvent en me demandant comment j’ai pu mettre au monde un être pareil. Charlotte reste une évidence. Mon fils un mystère. La maternité est un concept absolument fascinant.

 Jeudi.

J’aime regarder des photos. J’aime regarder des photos de gens qui flottent dans l’air et des photos d’enfance. Là, c’est une série sur les rêves (cauchemars ?) des gosses. J’adore !

Arthur Tress

Arthur Tress

Conversation avec les enfants. Charlotte remarque qu’en CM2, ses amies et elle s’organisaient pour se retrouver au parc. Elles avaient toutes une liberté. Ce n’est pas le cas des potes de Baptiste qui n’ont pour la plupart pas le droit de sortir. On se demande si c’est lié au fait que ce sont des garçons. Baptiste me regarde et me dit : « mais c’est du sexisme ! ». Ça me ravit que mes gosses soient intéressés par les questions du genre.

 Vendredi.

Alejandra est mon guide. Que l’organisation soit ! J’ai commandé toutes les fournitures scolaires pour la 6ème de mon fils. Je me rêve !
 

Le parlement européen contient des ressources inespérées d’humour : élire un ancien premier ministre d’un paradis fiscal à la tête de la présidence de la commission européenne, avouer que ça a un certain panache ^^.

 

Je mate « The Lunch Box », film absolument charmant. J’aime cet extrait du dialogue du film qui tend à dire qu’il ne faut pas rester seul trop longtemps, qu’il faut être et rester dans l’échange avec d’autres êtres humains.

 

« Je crois qu’on finit par oublier les choses quand on a personne à qui les raconter »

 

À un moment donné du film, l’héroïne parle d’aller vivre dans un autre pays que l’Inde parce que cet autre pays ne fonctionne pas au PIB, mais au bonheur intérieur brut. Je me dis que je devrais calculer mon propre bonheur personnel brut. Y-a-t-il un moyen de reporter les critères choisis à sa situation personnelle ? Et vous ? C’est quoi votre bonheur personnel brut ? Vous le situez à quelle échelle ?
 

 Samedi.

C’était une belle journée, mais en fait je n’ai pas envie de parler d’autre chose que du BPB. Alors je vous laisse avec la bande annonce de « The Lunch Box ».
 

Je vous souhaite une bonne semaine. Merci (Il sait).