C’est l’histoire d’un clip : « Faking Jazz together »
Je travaille pour un groupe qui, entre autres, produit des clips. Il en est certains auxquels on s’attache plus que d’autres. Peut-être parce que j’ai vu l’investissement de certains de mes collègues. Surtout parce que je les trouve vraiment beaux, que ce ne sont pas des clips inutiles.
Celui-ci, « Faking Jazz Together » de Connan Mockasin, en particulier. D’abord parce que je suis fan de l’artiste et d’autre part, parce que je trouve que la vidéo colle parfaitement à l’univers de celui-ci.
Techniquement ? Oui, il y a des choses à savoir sur ce clip pour vraiment comprendre : il a été tourné en 35mm, caméra à l’épaule, (ambiance « Blair Witch ») donc une image « tremblante » et c’est un plan séquence. Un plan séquence pour ceux qui ne connaissent pas ce terme c’est « une scène (unité de lieu et de temps) filmée en un seul plan qui est restitué tel quel dans le film, c’est-à-dire sans montage (ou interruption de point de vue sans plan de coupe, fondu, volet ni champ-contrechamp). Le plan-séquence reste techniquement un plan unique, d’où son nom ». Le clip est possible par les répétitions qui ont eu lieu préalablement. Une erreur, on recommence et en plus il faut coller à la musique.
Il est tourné en décor naturel et le fait que les protagonistes s’élèvent dans le ciel s’opère par des câbles ; la personne qui filme continue de le faire tout en étant, elle-même, soulevée par ces câbles . Qui ont miraculeusement disparu quand vous regardez. Pour ce genre de prouesses, n’importe qui aurait opté pour un fond vert. Fleur & Manu ont délibérément choisi le décor naturel. Peut-être que seuls les professionnels peuvent percuter sur ce que cela implique techniquement en post-production. Mais moi, je crois que parfois, expliquer la technique a du sens même pour le spectateur lambda. Peut-être que même certains d’entre eux percuteront sur 30 secondes d’un film célèbre…
Une pensée à Clémence et à Vincent H 🙂
Je vous laisse imaginer le travail. Ou plutôt je vous laisse le regarder…
Connan Mockasin | Faking Jazz Together from DIVISION on Vimeo.
belle symbiose avec le morceau en effet, et chouette boulot de chez vous 🙂
C’est drôle mais le barbu qui semble à l’origine de l’élévation des personnes me fait penser à Gateway (http://marvel.wikia.com/Gateway_%28Earth-616%29) arborigène australien ayant le pouvoir justement de transporter les gens dans l’espace et le temps.
Ce sont des lecteurs de comics ceux qui ont fait le clip?
Le clip est vraiment bien et est en symbiose parfaite avec le morceau.
Quant à la référence à Gateway de Patrick Pichot c’est bien trouvé mais je pense pas que les réalisateurs du clip ont fait le rapprochement.
Très beau clip en complète symbiose avec la musique… Quand aux prouesses techniques du tournage sans fond vert… chapeau !