Le bien que l’on se fait
Les réactions au dernier billet m’ont fait beaucoup de bien. Mon égocentrisme qui rencontre un peu d’universalité est un phénomène auquel je m’attends peu. C’était très gratifiant. Et je vais mieux, beaucoup mieux !
Une après-midi, j’ai fini par taper du pied au fond de la piscine. C’était même pas un coup de pied, c’est un coup de latte. Un truc à la Jean-Claude Van Damme.
Il y a deux semaines, je disais : « quelque chose comme Nat, concentration de toute la résilience et Nathalie juste à côté, les os en verre, toujours prête à être brisée. Nous sommes tous ainsi, nous, les enfants de l’angoisse et de la violence, nous sommes bien tous ainsi, n’est-ce pas ? » J’avais oublié une troisième part : celle qui est capable de faire des trucs de dingue pour s’en sortir ; celle qui finit toujours par surgir, celle qui ramasse une valise et ses gosses et se barre à 800 bornes sans un rond. Celle qui part à 18 ans. Celle qui finit TOUJOURS par dire stop.
Alors j’ai balancé un « front-kick » comme dirait Jean-Claude. J’ai fait un certain nombre de choses : vider mon sac déjà, calmement, on ne le dira jamais assez parler est une des solutions. J’ai été très concrète sur d’autres sujets et j’ai fait une séance d’hypnose.
Je profite de ce billet pour revenir sur certaines méthodes que j’utilise ou que j’ai utilisées. D’abord, je ne saurais trop recommander d’aller chez un psy. Choisissez ce qui vous convient, psychiatre, psychologue, psychanalyste, mais allez-y ! Par contre et ce n’est que mon avis, une démarche de ce type suppose un début… et une fin. Après chacun négocie comme il veut, mais je ne crois pas au bénéfice du décorticage sans fin d’une structure psychologique. J’ai été suivie pendant 4 ans par un psychiatre inclassable et ça m’a fait beaucoup de bien. Mais quand j’y suis retournée lorsque je me suis fait agressée, ça n’a servi strictement à rien. Ou il me connaissait trop ou je le connaissais trop, ce qui est certain, c’est que ça ne fonctionnait plus. Pour autant, je crois que la case psy est incontournable. Le travail de fond est nécessaire à un moment donné ou à un autre si on est un tant soit peu concerné par une quête de sens.
Alors, je me suis tournée vers d’autres solutions : il y a eu la période neuro-droitier qui était intéressante, cependant par définition, ça ne peut pas rester figé dans le marbre. On ne peut pas voir le monde uniquement par ce prisme à mon sens. Et puis il y a eu la PBA, la Psycho Bio Acupressure. Comment ça marche ? J’en sais foutrement rien. En quoi ça consiste ? Vous êtes allongé pendant environ une heure et demi et un praticien (agréé, merci !) vous fait des points d’acupuncture avec les doigts tout en prenant votre pouls ; enfin je crois. Je ne veux pas savoir comment ça fonctionne, ça ne m’intéresse pas. Tout le travail consiste à vous nettoyer de vos blocages émotionnels accumulés. Le praticien vous posera quelques questions, mais il ne s’agit pas ici de faire de la psycho, bornez-vous à répondre oui ou non ou à répondre le plus succinctement possible. J’en ai fait en situation d’urgence justement après l’agression et ça était d’une redoutable efficacité. Je suis une bonne cliente, remarquez. J’ai continué au long cours pendant un an, je crois et je me fais des séances d’entretien de temps en temps. C’est marrant d’ailleurs comme certains blocages ont disparu et comme d’autres reviennent ou restent planqués en cas de stress. Je pense que certains blocages émotionnels sont un système de défense au long cours, ils sont peut-être nécessaires.
J’ai consulté auprès de mon amie Véronique Delarue et je ne saurais trop vous la recommander. J’ai une confiance aveugle en Véronique, elle est d’une bienveillance extraordinaire.
Deux liens, le premier sur l’institut Delatte pour en savoir plus, le second sur les coordonnées de mon amie si vous êtes géographiquement proches (à noter qu’elle peut exercer sur des enfants) :
http://www.psycho-bio-acupressure.com/
http://www.psycho-bio-acupressure.com/annuaire-des-praticiens-agrees/prise-en-charge-des-enfants
La PBA, pour moi, c’est une douche ; une douche émotionnelle. À chaque fois, j’en sors lavée, c’est une sensation extraordinaire.
Je crois aussi énormément au travail d’un bon osthéopathe. Le mien arrive à des résultats hallucinants. Il est aussi capable de faire un peu de psy. La dernière fois où on m’avait diagnostiqué une double tendinite à l’épaule faite avec un simple coup de coude dans un coin de fenêtre (oui, je sais…) il m’a soigné tout en me faisant remarquer qu’à son avis, je m’étais surtout démerdée pour « péter la machine » plutôt qu’elle n’implose… Et c’est vrai que j’ai un rapport à mon corps qui m’amène en situation de saturation psychologique à me casser ou me faire un truc. Plus jeune, je me débrouillais pour atterrir à l’hôpital, en vieillissant disons que je fais moins dans le sensationnel.
Il est évident pour moi que le yoga que je pratique cinq fois par semaine a limité la casse pendant cette période noire. Je pense que ça ferait belle lurette que j’aurais pété les plombs sans ça. Moi, l’anti-sportive, j’ai commencé avec la vidéo de Solange te parle et sa recommandation sur le livre de la méthode Lafay. Puis j’ai ajouté de la marche rapide (2 kilomètres) plus du yoga (j’ai pioché chez Peggy & Jeff et chez Ariane que je trouve très sympathique). Je ne pourrais plus me passer de ma routine quasi quotidienne. Je rajoute un cours de yoga complet le week-end avec toujours Ariane.
À présent, j’essaye l’hypnose. Je l’ai tenté une première fois pour arrêter la cigarette, un échec total. Je ne me suis pas laissée faire, probablement parce que c’était un désir social et non personnel. Et puis je l’ai refait la semaine dernière. Les deux fois étaient avec mon amie Victoria, en qui j’ai aussi une confiance aveugle. Elle m’a proposée de travailler sur une détente. Cette fois-ci, je me suis laissée faire et Ô miracle, ça a marché.
C’est affolant à quel point ça a marché ! Effets conjugués du vidage de sac, d’avoir envie de donner un coup de pied au fond de la piscine et la séance d’hypnose, je n’en sais rien, la seule chose que je sais, c’est que le lendemain, je me suis réveillée reposée. Je ne connaissais plus cette sensation depuis des mois, voire plus d’un an et demi. Je me levais, je faisais ce que j’avais à faire tout en ayant la sensation permanente d’être épuisée, d’être verrouillée. J’étais exsangue de tension interne, je ne sais si vous avez déjà vécu avec cette sensation désagréable. Et là, je suis à nouveau Nat. J’en aurais pleuré de joie tellement c’était bon. Apparemment, ça se voit même sur mon visage.
J’imagine qu’on ne sait jamais vraiment si on a été hypnotisé ou pas, j’avais l’impression d’être là sans être là, je partais, je revenais, je n’ai pas eu l’impression d’une sensation stable. J’entendais la voix de Victoria, j’ai eu l’impression de tout me rappeler, mais peut-être est-ce une illusion. À mon sens, il ne faut pas trop chercher à comprendre. Peut-être est-ce une forme de reprogrammation du cerveau ?
Toujours est-il que je me suis mise à faire des trucs qui ne me ressemblent pas trop ou que j’ai oublié comme partir un samedi après-midi et passer trois heures à faire les magasins sans forcément acheter d’ailleurs. Toute seule, j’ai perdu mon temps. Pour ceux qui me connaissent, c’est un truc très étrange, je ne fais jamais ça ! J’ai fait d’autres choses plus personnelles que je ne raconterai pas ici.
J’ai ma deuxième séance d’hypnose la semaine prochaine. J’ai tellement hâte ! Je pense travailler sur le lâcher-prise. Et puis peut-être sur d’autres choses. Je vais continuer avec Victoria parce qu’il est important d’avoir confiance et que j’aime sa démarche : elle est psychanalyste ET hypnothérapeute. Selon votre problématique, elle s’orientera vers l’un ou l’autre ou les deux conjugués. En ce qui nous concerne, c’est seulement l’hypnose, de facto il serait compliqué en étant aussi proches de se lancer dans autre chose. Ses coordonnées si vous étiez intéressé :
http://www.victoriacorbasson.com/
Voilà, je vous ai donné quelques outils auxquels je crois. Ça m’a beaucoup aidée. Je fais deux séances annuelles en PBA après avoir fait un travail de fond, je pense que deux séances d’osthéopathie par an sont une bonne idée (hors urgences) et j’observerai les résultats avec l’hypnose. Tout cela reste bien évidemment très personnel, chacun doit trouver sa « méthode ».
Et puis il y a Heaven sans qui je ne tiendrais pas. Ce blog est une de mes fenêtres d’appel d’air. Alors merci à vous de me lire, sans vous, cette « thérapie » au long cours ne marcherait pas.
Ceci n’est pas un billet sponsorisé… Aucune des personnes citées ne m’a rien demandé. C’est parce que je crois en leur travail, en leur bienveillance et en leurs compétences que je les évoque aujourd’hui. Que ça soit bien clair, ça s’appelle une recommandation.
Merci.
(zut on peut pas mettre son pseudo twitter comme adresse de contact)
Bah c’est moi qui te remercie d’avoir lu 🙂
C’est beau, mais c’est loin de Bruxelles 🙂 (mais les conseils restent bons )
HAHAHA ! J’oublie que j’ai un public belge ! :p
Les Internets n’ont pas de frontières… sachez-le bien. Sauf en Russie et en Chine 😀
et si la commentatrice désireuse de laisser une trace lors de la dernière note et celle par qui la connexion avec l’hypnotiseuse était une seule et même personne… et si cette qui avait prêté sa plume à l’une s’était servie de ce qui lui en restait pour laisser entrer de nouveau l’air dans la chambre étouffée par la porte bloquée de l’autre. Et si… et cee… Nice to read, le vent est revenu, les nuages ont grimpé d’un cran dans un ciel bleui, on sent le souffle, sounds good.