De grandes espérances…
Alors voilà, on fait sa maligne billet après billet, de la musique, de la société et un genre de journal de bord à défaut d’être intime. Mais finalement, si on la joue honnête jusqu’au bout, le blog ne devrait pas servir à détailler uniquement les moments de « gloire » ou de « fortune ».
Non, si on joue vraiment le jeu, il faut aussi parler de ce qui est moins reluisant et c’est ce que je vais faire.
Il y a quatre ans, je m’engageais dans une entreprise périlleuse, publier chaque dimanche une histoire décomposée en chapitres. Il n’était pas question de roman, c’était très pulsionnel. Au bout de seize semaines, j’avais terminé et j’ai commencé à envisager cet objet un peu étrange comme un brouillon de roman. J’avais, du moins, un squelette mais je l’ai abandonné pendant à peu près deux ans.
En 2010, je l’ai fait lire à Olivier et à Ulrich : le retour était identique : « c’est un brouillon mais il vaut le coup si tu le corriges ». Aiguillée par l’un d’entre eux, je décidais de compléter, j’y ai passé à peu près un mois durant l’été. Les retours furent mitigés. Ca ne fonctionnait toujours pas et je m’empressais d’abandonner une année supplémentaire.
J’ai un rapport à l’écriture assez charnel, j’en ai vraiment besoin et ça me plaisait bien l’idée d’écrire des romans. Moi, qui me questionne sans répit sur le sens de ma vie, cela me donnait une échappatoire possible à un quotidien sans grandes marges de manœuvres à mon âge. Donc, ce roman, c’était quelque part l’espérance. Mais une espérance suspendue à l’époque. J’étais coincée entre ce premier manuscrit et le prochain, sans impulsion pour le terminer ou le ranger dans un tiroir. Alors le temps a passé…
Au cours d’une discussion avec Benjamin de Playlist Society, je lui ai expliqué cette paralysie qui était au bord de se transformer en frustration. Il m’a proposé de le lire et de me donner son avis. J’ai retiré tout ce que j’avais rajouté, corrigé en profondeur les chapitres et je suis arrivée à un roman, à mes yeux, terminé. Benjamin a fait un remarquable travail de correction, tant d’orthographe que de grammaire que de concordance de temps et m’a dit que, pour lui, ça fonctionnait. Céline me consacra du temps également pour finaliser les coquilles. On en était presque à l’œuvre collective ☺
La semaine qui a suivi le week-end où nous avons terminé tout ce travail, j’ai été contactée par une éditrice (un grand merci à Isabelle Germain et à François Soulabaille d’ailleurs). Elle l’a lu et l’a fait lire à un ami/collègue pour se conforter dans son avis. L’éditrice m’a dit que c’était très bien écrit mais que le personnage principal n’était pas assez confronté à d’autres, on n’avait que son point de vue. Par ailleurs, il n’y avait pas vraiment d’histoire – c’est un « huit-clos » donc c’est vrai qu’il y a peu d’évolution finalement – et que de toute manière, cela ne correspondait pas à la ligne éditoriale de la maison pour laquelle elle travaillait. Le retour de son collègue que je caricature fut le suivant : passages parfois très touchants mais les allers retours dans le temps sont chiants et la conclusion à chier.
L’éditrice m’a quand même suggérée de l’envoyer à d’autres maisons d’éditions, ce que j’ai fait (c’était avant d’avoir le second retour). Là, j’attends de me faire encore cartonner la tronche… ☺
Le truc, c’est que là, je tremble un peu sur mes bases. Et si je n’étais qu’une blogueuse ? Et mieux, pourquoi l’enchaînement est-il logique à ce point-là : t’écris sur un blog des fictions, la question du roman se pose inévitablement. Et pourtant, j’ai toujours coutume de dire qu’une bonne blogueuse ne fait pas fatalement un bon romancier, loin de là.
Et l’autre truc, c’est que je sais pertinemment que ça me fait le plus grand bien de me faire cartonner. Si « j’ai mal » aujourd’hui, c’est aussi une question d’orgueil. Un orgueil démesuré… Et c’est bien pour ça que je publie ce texte (enfin, je ne sais pas trop ce que c’est).
Je réfléchis à clavier haut : Être publié, ça rime à quoi ? Gagner de l’argent ? Non, ça on oublie, personne ne gagne vraiment d’argent en publiant un livre. La reconnaissance ? Certes. Mais je l’ai déjà dans une moindre mesure, si ce n’est par milliers, ça se compte en centaines. Alors, ça rime à quoi au juste ? Qu’est-ce que je cherche exactement ?
Pourquoi je n’arrive pas à me satisfaire de ce que j’ai ? Après tout, c’est déjà pas mal d’être une blogueuse et une twittos un chouia reconnue. Mais non, il m’en faut toujours plus. Présentement, je suis coincée dans un no man’s land où je manque de courage quelle que soit l’issue : entamer l’écriture d’un second roman avec cette peur maintenant de me faire encore cartonner. Je ne suis plus aussi fraîche qu’avant :p ; ou renoncer définitivement à l’idée d’écrire et me contenter du blog.
Je déteste ces entre-deux, ça me rend très malheureuse en général. Je vais rebondir évidemment. Je vais trancher évidemment. Mais en filigrane, si je suis vraiment honnête, il se passe autre chose, quelque chose qui a tout à voir avec « il ne se passe plus rien » justement. Car ce qui me fait flipper comme une bête c’est cette idée démentielle qu’il ne se passera plus rien dorénavant. Enfin, rien de spectaculaire. Ca a probablement à voir avec la crise de la quarantaine hein, je ne suis pas non plus complètement à côté de mes pompes.
Donc voilà, il se passe quoi maintenant ? Rien ? Voilà, j’ai ma petite vie de mère célibataire, salariée, les potes et les petites histoires de chacun, mon blog et ses petits textes, une éventuelle énième histoire d’amour et c’est tout ? Je veux bien mais il va falloir juste me laisser m’habituer, si tant est que j’y arrive ou que je ne trouve pas autre chose.
Rien ne peut m’empêcher d’écrire. Un roman, c’est long, c’est fastidieux. Cela n’a rien à voir avec le fait de pondre un billet. Il faut une structure, penser au lecteur et à soi simultanément. Si j’en crois les retours de ces professionnels et si j’en crois ce qui marche sur ce blog, je ne suis pas sûre d’aimer écrire ce que les gens apprécient ou alors par accident. Ca pose question, non ?
Quand je regarde les billets qui cartonnent, ce sont ceux qui m’ont pris le moins de temps, le moins d’énergie, quelque chose de très facile. C’est très pulsionnel et ça me prend à peu près trente minutes (Je pense au « paradis des kits kats » ou aux « chiens perdus »). Est-ce que j’ai le syndrome de l’escroc ? A savoir que si je n’en chie pas un minimum sur un texte, il ne vaut pas grand chose ?
Pourquoi j’écris ce billet ? Parce que j’espère que la magie s’opèrera à nouveau, le fameux processus d’élimination. J’espère qu’une fois que j’aurais mis ça sur la table ( je ne cherche absolument pas à me faire rassurer, je tiens à être très claire sur la démarche, ce n’est pas ça qui est intéressant), oui, j’espère qu’une fois que j’aurais appuyé sur le bouton « publier », j’aurais vidé mon sac et que je pourrais commencer à envisager les choses autrement.
Mais quoi qu’il en soit, l’angoisse latente qui se noue au creux de mon estomac, c’est de n’être rien d’autre que ce que je suis socialement en ce moment. Encore une fois, il ne s’agit ni de pouvoir, ni de célébrité ni de pognon, il s’agit de partir en ayant accompli autre chose que ce que l’on attend généralement de vous. Et oui, il s’agit aussi de mon orgueil démesuré.
La vie est un entonnoir ; au départ c’est très large, on se cogne contre les bords mais les choix sont grands. Et puis le temps passe inexorablement, et l’entonnoir se rétrécit. Si l’on se laisse faire, l’on glisse le long des parois sans heurts et sans mal. Mais si on se débat pour tenter de remonter, on finit par se retrouver coincé. C’est cette sensation que j’ai. Je suis dans le tube sans possibilité de remonter et refusant catégoriquement de descendre.
Ca sert à quoi cette chute inévitable sans grandes espérances ?
Tes interrogations, ou introspections, comme tu veux, sont légitimes, et même que je m’y retrouve, je les trouve saines, justifiées. Si on écrit avant tout, c’est pour l’amour des mots, et aussi parce qu’ils nous a fallu un moyen d’expression répondant à notre impulsivité, notre besoin de créer instantanément, de sortir ce trop plein de mots, comme ça, dans un plaisir immédiat, et tant pis s’il y a de l’orgueil, tant pis si on se sent petit, pas assez doué, trop loin de ceux qui pondent des livres comme on lâcherait un soupir. On ne se compare qu’à nous même. Bien mauvais juge que nous sommes à notre égard, et en même temps, on hésite toujours entre le plaisir égocentrique et le réel besoin d’écrire.
Bien loin de ton niveau, je comprends quand même la difficulté d’affronter des éditeurs, c’est là tout le dilemme, écrire librement ou arranger la sauce pour leur plaire. Reste toi même, car comme tu le dis, peu d’écrivains gagnent vraiment de l’argent. Alors, fais le pour nous, tes lecteurs. Fais le pour toi, l’écrivain.
C’est peut-être pas assez pour combler tes ambitions, et c’est bien d’en avoir, des ambitions, ça fait avancer, progresser, mais qui sait ce que l’avenir te réserve comme on a l’habitude de dire ?
Merci pour ton commentaire, c’était pas évident de le faire 🙂
Je vais digérer et rebondir. Les vacances me feront du bien de toute manière. Je me suis amusée ces derniers temps à tester des choses sur ce blog pour voir. En fait, j’observais le lecteur, c’est pour ça que j’ai été si prolixe.
Je vais tirer de tout ça des enseignements et voir ce que j’en fais.
Merci pour tes encouragements <3
Quand on écrit, je pense qu’on est confronté à tes interrogations. Pourquoi j’écris ? Pourquoi me lit-on ? Pourquoi ce texte est-il plus lu par rapport à un autre ? Dois-je faire des pauses lorsque j’écris ? Et le sentiment fondé ou infondé que personne ne comprend ce que je veux exprimer dans mes textes.
Sentiments et questions qui peuvent être amplifiés par le microcosme amical. Ceux et celles qui te lisent, on peut supposer qu’ils apprécient ton écriture et viennent te lire parce qu’ils aiment ton style, ta façon de raconter des histoires, les sujets que tu abordes d’une certaine manière, etc. Les commentaires négatifs ne viendront pas de ta « communauté »… Il en est de même pour la critique constructive.
A savoir, aujourd’hui beaucoup de personnes pensent savoir comment on corrige un texte, comment il doit être structuré, en oubliant que c’est avant tout un métier. On ne s’improvise pas correcteur.
Comme je te le disais sur twitter, l’erreur que généralement tout le monde fait c’est de faire lire le livre sur lequel on a sué eau et sang par des proches. Or leur approche est tout sauf objectif parce qu’ils n’ont pas les « outils » pour évaluer correctement un texte, car l’affect envers l’auteur joue énormément. Il ne s’agit pas uniquement de corriger les fautes de syntaxe ou d’orthographe mais de comprendre la structure du texte et savoir s’il ne souffre pas d’un déséquilibre quelque part : par un ou pas trop de dialogues, manque ou pas de personnage, la logique ou pas de l’histoire, etc.
Je te raconterais si tu veux l’histoire de l’écrivain que j’ai publié un jour :p
Mais surtout ne te décourage pas, l’écriture est une ascèse, voire un sacerdoce et si chaque matin, tu te réveilles avec l’envie d’écrire et de manger des mots au kilomètre alors tu n’as rien à craindre pour la suite. Après tout est question de rencontre : entre un éditeur et un écrivain, entre un écrivain et son public. Je crois que sur ce dernier point, tu l’as rencontré 🙂
Tu sais, en discutant avec Benjamin ce matin, il me disait « mais tu peux retourner le truc dans ts les sens, mais il n’empêche que les deux professionnels qui l’ont lu, l’ont lu jusqu’au bout ». Et c’est vrai que c’est pas mal. Par ailleurs aucun des deux n’a dit que c’était mal écrit.
Après il me semble clair que c’est un objet un peu bancal car pas du tout un roman à l’origine. Il est à la limite composé de textes presque indépendants les uns des autres.
Pour les corrections des potes, oui je comprends ce que tu veux dire. En même temps, l’envoi direct à un éditeur me semble quelque peu présomptueux. Et j’ai vraiment aimé les corrections faites par Ben, les suggestions. Ca faisait vraiment sens pr moi. Et si je suis honnête, les deux principaux défauts de ce roman Benjamin les avait pointé du doigt.
Je crois qu’il faut que j’écrive plus simplement alors que j’aime « les concepts ». Enfin… les trucs un peu tordus. Il y a plein de petits trucs de le manuscrit dont personne ne s’est aperçu et finalement moi, qui me plaise. C’est là où ça ne va pas probablement. J’ai peut-être persécuté le détail au détriment du général…
On en reparle demain si tu veux 🙂
[…] https://www.heavencanwait.fr (via @Graind_Elle) – Today, 5:41 PM Rescoop […]
Il y a une dizaine d’années, j’avais écrit un roman. J’avais passé une bonne partie du printemps et de l’été à travailler dessus, dès que j’avais du temps et de l’inspiration. Sans discipline, sans rigueur.
Je l’avais envoyé à 10 éditeurs, de grandes et de petites maisons d’édition. Et juste ensuite j’étais là, comme toi, attendant de me faire défoncer la tronche. Ça n’a pas loupé, les premiers retours furent rapides « ne correspond pas à notre ligne éditoriale », puis des retours épisodiques avec le même commentaire. Puis le retour d’un éditeur dont je tairais le nom « vocabulaire faible » (à cet instant là, l’envie immédiate de casser la gueule du connard qui t’a eçrit ça. Je SAIS que j’ai un vocabulaire étendu. Je ne connais qu’une personne qui me dépasse et je suis son amoureux….).
Enfin le dernier retour, plusieurs mois après, le manuscrit abîmé, chiffonné, des annotations gommées… Visiblement il avait été lu, trimbalé, était passé par plusieurs mains…. Mais même commentaire « pas la ligne ».
J’ai renoncé à le reprendre, à le renvoyer ailleurs. À l’époque j’avais d’autres tourments qui s’étaient installés dans ma vie.
Et un jour je lis ton blog, tes textes, tes mots, ta vision de la vie. Je me retrouve souvent dans une phrase ou un texte entier, ta facilité à décrire, sans l’exprimer, sans l’évoquer, une situation, un émoi, un sentiment me fascine.
Donc je twitte le lien quand le texte me touche. Et si j’apprécie ton remerciement, je te dis, en toute honnêteté que tu ne me dois rien. Ton talent suffit. Si ça n’avait pas été moi, ça aurait été un autre à un autre moment. Tu es douée, sache le.
J’oubliais, tu es la seule, avec Florence, à me sortir parfois des remarques qui me fassent (avec plaisir malgré ce qu’elles impliquent) reprendre tout un système de pensée que j’ai mis en place sans m’en rendre compte.
« Sans discipline, sans rigueur. »
C’est ça le truc. Ecrire un roman c’est d’abord établir une colonne vertébrale et savoir exactement où on va.
A moins d’être Victor Hugo, ça demande de bosser. Et de ne pas laisser son égo tout envahir au détriment du lecteur.
(Pour le reste #touchée #coulée)
J’ai pas trop de réponses parce que toutes ces questions je me les pose aussi. La publication, le roman.
La seule chose que je me dis: se poser toutes ces questions même si c’est inconfortable te fait avancer au final. Accepter de ne pas toujours être oui … Confortable je n’ai pas d’autres mots ça te rend je crois vraie. Sincere. Pas par rapport aux gens, aux lecteurs mais avant tout à soi.
Je me demande de plus en plus si nous (les gens pour qui écrire est une nécessité, un besoin, un plaisir, une douleur, un rien, une salope, une jouissance, un tout) n’utilisons pas ça comme une espèce de recherche de nous. Un truc qui se dédouane quand les gens nous lisent. C’est moins égoïste de se dire qu’on parle avec tous les guillemets possibles à des gens. Enfin je sais pas si je suis claire.
Mais la démarche est salutaire, nécessaire, et je suis certaine qu’elle te fera avancer. Tu sais le respect et toutes ces choses que je voue à la plume. Et à la personne. Bref.
Voilà.
« C’est moins égoïste de se dire qu’on parle avec tous les guillemets possibles à des gens. »
C’est peut-être ça la limite du blogueur en fait…
Et c’est intéresssant de se poser la question même si elle ne trouve pas fatalement de réponse et même si elle est positive. Mais à partir du moment où on l’a déterminé, négocier avec.
(oui, bref… 🙂 )
C’est une question de légitimité. Le syndrome de l’escroc, comme tu l’appelles, c’est ça : se dire que si on arrive à finir un roman, à le ficeler assez bien pour qu’on se touche dessus et qu’un éditeur nous publie, c’est qu’on est pas de simples blogueurs lambdas. Y a un besoin de reconnaissance, de l’orgueil, bien sûr, mais juste, simplement, je suppose, le besoin d’un acte achevé.
Le blog a cette fâcheuse caractéristique d’être un objet informe, on peut toujours en rajouter. Un roman, c’est fini. Et l’univers fini, les limites, les barrières, ça rassure.
Tu n’as pas besoin de publier des romans pour qu’on aime te lire, non. Mais, en toi, tu te dis que ça te rassurerait, que ça te prouverait, quoi ? Tu ne sais pas vraiment, mais que quelque part, ce serait quand même chouette que quelques dizaines, ou centaines de commentaires se transforment en exemplaires vendus, en gens qui apprécient tes mots. La fierté, bordel ! C’est important.
On est con, avec notre orgueil, hein 😉 Mais pour moi – gamine immature qui doit encore régler des choses avec elle même- c’est un peu les mêmes questions, les mêmes pensées et, comme Sand, je suppose que te poser ces questions va te faire avancer. Soit vers un second brouillon, soit vers un au-delà.
En attendant, si tu veux bien écrire pour nous encore, moi, ça me va 🙂
« Le blog a cette fâcheuse caractéristique d’être un objet informe, on peut toujours en rajouter. Un roman, c’est fini. Et l’univers fini, les limites, les barrières, ça rassure. »
J’y avais jamais pensé putain. Le vertige du vide ? Vers l’infini et au delà ? :p
C’est vrai que c’est un peu flippant.
Le blog serait à la mesure de notre égo : demesuré ? Le roman (avec ttes les remarques qu’on a pu faire dans les échanges) serait l’humilité ?
C’est pas mal ton truc, ça me parle.
J’en reviens à ce que j’ai dit ds le texte, je persiste et je signe, je pense que ça m’a fait le plus grand bien de me faire cartonner. A force d’être un peu complimenté, on finit par transformer 4 commentaires en vérité universelle.
J’aime bien les échanges qui ont eu sous ce texte. Ca m’a fait du bien et ça m’a fait avancer.
Un grand merci à tous :))
J’ai passé pas mal de temps à écrire un roman policier qui a été refusé partout -mais j’ai le sentiment que la plupart du temps, les manuscrits envoyés par la poste ne sont tout simplement pas lus. Dans l’édition, comme ailleurs, il faut un physionomiste qui nous fasse entrer dans la place. J’ai aussi passé du temps sur un projet assez différent avec un ami. Qu’on reprendra sans doute un jour. Et j’ai plus ou moins autre chose en cours.
Sans compter que j’écris de la poésie, que je publie irrégulièrement.
Mon blog? J’ai été poussée à le faire comme une sorte de compensation à tout ça. Et j’étais persuadée que je n’arriverais jamais à avoir assez d’idées pour faire des posts réguliers. Pour autant, un blog me parait très différent d’un roman. C’est écrit plus vite (pour moi en tout cas). Ce sont des sortes de petits flashs, des conversations qu’on a sur les sujets du jour, ça reste un peu superficiel même sur les sujets sérieux. Les lecteurs vont rarement vers les vieux posts.
Un roman ça demande, en effet, comme plusieurs l’ont écrit, une structure, une détermination, une ambition même. Et peut-être qu’on ne peut accéder à tout ça que si on ne contrôle pas trop ce qu’on est tout en veillant à ce qu’on écrit (ce qui est assez différent de l’écriture d’un blog).
[…] drôle, j’ai lu l’article de Catnatt, et alors que les commentaires réagissent sur l’écriture, c’est cette phrase-là que […]
Cette note, additionnée aux commentaires qu’elle a engendrée est tout bonnement instructive et intéressante.
Je retiens comme fondement d’un projet (modeste ou invraisemblable) d’écriture le plaisir et la réponse à un besoin d’expulser quelque chose.
Quant à ton talent certain, ah ben, ma phrase est déjà complète. 🙂
Remettre son travail sur le métier…
Oh Sapiens !!
Suis bien contente de te voir passer par là.
J’ai me suis remise au travail…
C’est que je viens souvent en fait, en silence certes, mais souvent.
Et tant que j’y suis, voilà un vrai commentaire décalé du message (ce qui est vraisemblablement idiot): étonnante playlist de lecture et oui, tu m’as donné envie d’en lire (au moins) un. Courir avec des ciseaux.
[…] article m’a été inspiré par What’s next ? de La Bouseuse, et De Grandes espérances de Catnatt (deux blogs que je ne connaissais pas, et que je vous conseille […]