#harcelementderue : aide-toi, le féminisme t’aidera
Spoiler : ceci est un billet garanti sans révélations, il est 100% café du commerce. A bon entendeur…
Parce qu’en vacances, j’ai suivi de loin l’affaire #harcelementderue. Je n’ai pas eu le temps de regarder le documentaire en question. Me suis-je sentie concernée ? Oui et non. Bien sur, j’ai eu droit à quelques remarques dont l’inoubliable petit con, accompagné de sa bande, me hurlant, après quelques échanges fleuris, qu’il souhaitait me montrer sa « grosse queue ». Ce à quoi j’ai répondu que j’étais extrêmement curieuse de voir « l’engin » en question. Je l’ai même poussé : « Mais allez fais voir qu’on vérifie ! » sous les rires de ses potes. Il est parti en vociférant évidemment. Et moi, ça m’a fait rire, je ne me suis sentie ni vraiment agressée ni vraiment choquée. Pourquoi ? J’en sais rien, peut-être que oui, j’ai entériné le fait que cela faisait partie de la vie et oui, ça n’est pas normal…
Je comprends tout à fait que des femmes le vivent mal, surtout en des circonstances angoissantes : seule par exemple et le soir particulièrement. Je comprends également que ce documentaire – même si j’ai un bémol concernant les lieux de tournages qui « biaisent » peut-être la Réalité – pointe du doigt un machisme ordinaire, entériné quelque part dans nos sociétés. Je comprends l’intérêt de manifester avec le hastag #harcelementderue de façon à ce qu’on puisse exprimer son expérience.
Pour autant, il y a quelque chose qui me dérange prodigieusement dans toute cette histoire. Je vais tenter de l’exprimer ici : Si j’ai bien compris, le législateur devrait intervenir sur ces comportements. Il me semble, mais ça demande vérification, qu’un délit peut s’appliquer d’ors et déjà sur ce genre de comportement. Mais certaines féministes aimeraient un délit spécifique car il est lié au fait qu’il se déclenche parce qu’on est une femme tout simplement. Je ne crois pas que la loi puisse faire de la discrimination.
Mais ce qui m’agace le plus, c’est que personne (ou je ne l’ai pas vu) ne relève la passivité de la foule. Cette jeune femme se fait interpeller puis agresser verbalement et personne ne bouge. Je garde le souvenir cuisant – même s’il ne s’agissait pas de harcèlement de rue mais de violence pure et simple – de cette femme à la sortie de mon métro se faisant taper dessus par son mec sous les regards passifs d’une terrasse de café en plein quartier bobo de Paris. Dans cette terrasse, il y avait des hommes. Et il y avait des femmes. J’ai été la seule à bouger, la seule à crier, la seule à intervenir. Pas tant que je souhaite expliquer à quel point je suis héroïque, c’est loin d’être le cas, mais juste souligner que je ne crois pas en l’insécurité, je crois en l’abyssale lâcheté du genre humain. Y compris chez les femmes.
Combien de femmes sont passées à côté de la réalisatrice du film sans bouger alors qu’elles entendaient ? Combien d’hommes ? Mais oui, surtout combien de femmes ? Et que ce serait-il passé si des femmes, assistant à cela, auraient fait corps avec cette jeune femme ?
Je ne crois pas que la société ou la loi puissent faire grand chose. En tout cas, pas maintenant. Mais je suis certaine d’une chose : si les femmes ne laissaient plus passer ce genre de comportements en intervenant même si elles ne sont pas concernées, je pense sincèrement que les choses bougeraient. J’ai pour habitude dès que j’assiste à cette mécanique de violence – qu’elles concernent des femmes, des enfants ou même des hommes, qu’elle concerne le sexisme ou le racisme ou l’homophobie – de me mettre à gueuler comme un putois. Pourquoi ? Parce que je crois à une certaine forme de terrorisme intellectuel. Parce que je crois que si on gueule, si on interpelle, au bout d’un moment, les acteurs de cette violence auront peur à leur tour : peur d’être pointé du doigt, peur de se faire choper. Qu’ils continuent à penser ( dans le cadre du harcèlement de rue) que cette fille est une pute, une salope, une chienne parce qu’elle s’habille comme ça, très sincèrement, je m’en fous. Je veux juste qu’ils ferment leurs gueules et qu’ils ne bougent pas.
Tous les sujets de violence faite aux femmes souffrent d’une chose : la « passivité » féminine. Ne pas porter plainte quand on est violée, ne pas déposer de main courante, ne pas répliquer quand on est harcelée, en oubliant que l’on fait partie d’une longue chaîne, en oubliant qu’il y aura une prochaine. Parce que toi, c’est moi et moi, c’est toi. Je ne retire pas le statut de victime, je ne dis pas que c’est de la faute des femmes, entendons nous bien. Mais il va falloir quand même à un moment donné prendre le taureau par les cornes si j’ose dire. Je crois que le changement part des femmes. Nous n’avons pas vocation de victimes à l’origine. Lorsque nous naissons. Alors commençons par réagir et à ce qui nous concerne et à ce qui concerne nos semblables.
En fait si j’y réfléchis bien…
Aide-toi, le féminisme t’aidera…
En réponse à ton article, je tiens à préciser que, d’après ce que j’ai pu voir, les gens font tout leur possible pour ne pas s’impliquer dans ce qui se passe autour d’eux. Pour ne pas le voir, tout simplement.
Sais-tu que, dans les premiers cinémas, quand les gens voyaient un acteur se faire tabasser, beaucoup se levaient, spontanément ? Comme un réflexe conditionné devant la vue de la violence. L’absence de réaction actuelle est, elle aussi, un réflexe conditionné.
Oui c’est ce que je dis quand j’écris : « je ne crois pas en l’insécurité, je crois en la lâcheté des gens ».
Je crois que tout cela participe d’une mécanique de violence mais qui, c’est vrai, s’adresse particulièrement aux femmes.
Pour poursuivre le début de conversation sur twitter, je pense que ce billet fait l’impasse sur la notion de « continuum des violences », qui permet d’expliquer que les violences faites aux femmes font système et qu’il y a une continuité entre le sifflet dans la rue, la main aux fesses et la violence conjugale. Cette continuité, elle réside dans le jugement permanent et le contrôle sur les corps des femmes. La société a un rôle à jouer à tous les stades. Le harcèlement de rue contribue à renforcer l’idée que les femmes ne sont pas tout à fait libres dans la rue et crée une situation intimidante, oppressante. Il est très intéressant d’étudier des situations individuelles comme celle dont tu parles, mais le film et la cascade de témoignages qu’il engendre permettent de montrer l’ampleur du phénomène.
Quant à la co-responsabilité des femmes : en effet, les femmes ne vivent pas en ermites sur terre et n’ont donc pas miraculeusement échappé à l’intériorisation des normes sociales. Quand on passe son temps à entendre que « ce n’est pas si grave », « c’est charmeur », « c’est de l’humour », je ne vois pas tellement pourquoi on se persuaderait du contraire. Il ne s’agit pas de dire que toutes les femmes sont victimes et que la société doit voler à leur secours. Simplement, souvent, pour s’autoriser à agir contre une situation, il faut avoir le sentiment que c’est n’est pas acceptable, que ce n’est pas un problème privé mais collectif (si on assiste à une telle scène dans la rue) ET ne pas avoir peur, ce qui n’est pas toujours si simple.
C’est tout le sens de l’action politique. Pour comparer avec l’écologie, si l’on attend que les gens, un par un, prennent l’initiative de faire le tri sélectif, on attendra longtemps. Par contre, on crée différentes poubelles, on met en place de l’éducation à l’environnement dans les écoles, etc. et on fait ainsi changer les mentalités. Avec le sexisme, c’est pareil. La société peut se donner les moyens de le faire reculer par la production de normes (loi sur le harcèlement sexuel par exemple) ainsi que par le renforcement de l’éducation à l’égalité filles-garçons.
Et c’est tout le sens de l’action féministe aussi : par l’action collective, dire que telle ou telle situation n’est pas acceptable et créer ensemble les moyens d’y remédier.
je pense qu’en fait ma façon de penser et la tienne sont complémentaires. Je ne dis pas qu’il ne doit pas y avoir d’action collective ou politique. Mon problème est qu’elle existe depuis un moment et que les lignes bougent très peu. Je pense donc que c’est aux femmes aussi de se bouger.
Pour prendre un exemple très simple qui t’expliquera mon opinion : Lorsque j’ai des amies qui sont face à un compagnon ou un mari pervers narcissique (et je sais de quoi je parle également), comportement qui engendre fatalement des violences, je suis effectivement satisfaite que la loi intervienne éventuellement. Là se pose le rôle de la société. Mais je pense que c’est insuffisant. A chaque fois, je répète la même chose : oui tu as été victime mais il va falloir aussi te remettre en cause, remettre en cause ton système de pensée qui a permis de tolérer ça. Sinon, ça recommencera.
Je pense que la société ne fait pas tout. Les femmes ne peuvent pas se reposer entièrement là-dessus. Il va falloir qu’elles agissent pour que ces lignes bougent. C’est tout le sens de mon billet où j’avais quand même pris la peine de préciser à la fin « Je ne retire pas le statut de victime, je ne dis pas que c’est de la faute des femmes, entendons nous bien. »
Je dis simplement qu’il va falloir que les femmes prennent conscience qu’une solidarité effective peut aussi faire évoluer les choses. Elles ne sont pas que victimes, elles peuvent être aussi actrices.
Et à mon sens, ceci n’est pas assez répété dans certaines associations féministes où l’on se contente de dire et redire « vous êtes victimes ». Je crois aussi que l’on peut dire aussi « cesser d’être attentistes, bougez-vous ». Je ne vois pas en quoi c’est contradictoire avec un statut de victime.
J’espère avoir été plus claire 🙂
J’aime beaucoup ce billet. Très nuancé et assez juste.
Simplement, une petite précision sur la lâcheté du genre humain. Bien qu’il faille la combattre elle s’explique en partie par ceci : http://www.axolot.info/?p=156
(le syndrome du spectateur) et donc, même si cette lâcheté est inadmissible, elle est compréhensible. (Je sais pas si c’est très clair.)
Je viens de lire. Mais ça ne fait que me conforter dans mon opinion. Si on prenait tous la peine, du moins certains, de se bouger, fatalement, cela en entraînerait d’autres.
Enfin, faut essayer 😉
Ah me je suis bien d’accord, faudrait réussir à vaincre ce biais psychologique tout naze.
Mon commentaire n’avait d’autre but que d’informer sur ce « syndrome ». Il ne tient qu’à nous de ne pas en tenir compte et de se bouger. 😀
Oui pardon, j’aurais du te remercier 🙂
Sorry…
Sarcasme ?
Quelle angoisse ! Non les gens restent gentils sur internet 😉 Enfin, j’aime à le croire un peu
Ha non du tout ^^
C’est bizarre de penser que je me foutais de ta gueule
Non je sais pas, je suis plus habitué à la gentillesse et la mesure sur Internet. Ca change. Du coup, de rien.
Tout simplement bravo pour ce texte qui sort des chemins battus de la guerre des sexes.
On peut aussi revenir sur les conditions de cette opération #harlecementderue dans un quartier bien déterminé et choisi de Bruxelles, défavorisé et avec un fort taux d’immigration, et ce n’est pas par pur hasard, on aurait voulu l’organiser cela au Caire on aurait obtenu le même genre de résultat, si ce n’est bien pire.
Connaissant un peu le contexte bruxellois, j’ai quelques questionnements sur les motivations de l’opération, est-ce vraiment et seulement pour dénoncer ce harcèlement machiste que cela a été organisé ou cela n’est qu’un prétexte, contient-il aussi des arrières pensées politiques, « une jeune flamande qui se ballade dans un quartier pauvre et francophone de Bruxelles comportant une forte communauté maghrébine « , on connait la « pensée progressiste » de beaucoup dans la communauté flamande et le rapport de force nationaliste qui est installé par certains politiciens de droite ou d’extrême droite au sein de la capitale belge pour en prendre le contrôle.
Cela n’excuse rien de la part de ces hommes dont pour la plupart la culture ancestrale héritée, comme chez les plus latins, cautionne ou couvre ce genre de comportements mais d’une part vouloir en faire une démonstration du sexisme ordinaire de toute la population masculine, de Belgique ou même d’Europe, c’est un peu beaucoup biaiser les choses, non ?
Encore un fois dans une guerre psychologique des sexes savamment orchestrée, où l’on avance intelligemment et patiemment ses pions sur l’échiquier, on va saisir un cas spécifique pour en faire une généralité. S’il faut combattre ces attitudes déplacées et dépassées, il faut aussi se rendre compte qu’elles servent de caution au terrorisme intellectuel (qu’honnêtement tu reconnais ici) des féministes les plus agressives.
Elles servent à essayer de disqualifier par avance « l’adversaire », par l’attitude déplorable ici de certains de ses congénères, quand il s’agit de rentrer dans des luttes de pouvoir, ou ce qui est recherché ce n’est non pas l’équilibre et l’harmonie égalitaire mais la primauté d’un genre sur l’autre, soit par un conservatisme léonin des uns , soit par un esprit de revanche millénaire des autres.
Vouloir édicter systématiquement des lois spécifiques et discriminantes fait partie de cette stratégie qui veut jouer sur la méfiance, sur la défiance, entre les genres, sur une certaine peur aussi à entretenir entre eux, comme d’autres voulaient « terroriser les terroristes », une société régentée par les peurs mutuelles ne m’apparaît pas très enviables.
C’est cela que je n’aime pas, ce « harcèlement moral » pour tous qui voudrait répondre aux « harcèlement sexuels » de certains. Un dernière question me reste : est-ce que le vrai objectif du féminisme est l’égalité des sexes ?
PS: A seul titre d’exemple concernant cette opération et son aspect xenophobe voir cet article belge : http://www.sudinfo.be/468479/article/regions/bruxelles/2012-07-26/femmes-injuriees-dans-les-rues-de-bruxelles-dans-95-des-cas-ce-serait-par-des-ma
Ce qui est dérangeant dans ce doc (mais je ne l’ai pas vu donc sous réserves) c’est effectivement le quartier choisi. Ca revient quand même à dire une zemmourerie « 90% des délinquants sont noirs ou arabes » en faisant fi de tout problème social.
ceci étant la réalisatrice a bien précisé qu’elle pensait que ce harcèlement de rue était un problème d’origine social. Je ne pense pas qu’elle puisse être taxée de démarche sous jacente.
Moi ce qui m’aurait intéressé c’est un doc global, comprenant tous les quartiers d’une ville. Parce que ou le problème est effectivement un problème social auquel cas, les actions seront ciblées. Ou le problème est global et là c’est autre chose.
Le truc, c’est que je serai bien en peine de servir d’exemples. Mise à part l’histoire de la « grosse bite » et le fait que certains mecs pensent que je suis une pute parce que je fume des clopes à l’angle d’etienne marcel et de la rue st denis, je ne suis pas tellement confrontée au problème.
A part, des sifflements flatteurs ou des remarques en m’expliquant que j’ai de beaux yeux, mais en général, je me marre, je remercie éventuellement et tout se passe bien. On est plus dans la drague que le harcèlement. Pourtant, selon notre propre grille de lecture, certaines interpreteront ce que je considére comme de la drague comme du harcèlement. Chacune sera légitime car c’est du ressenti.
Ma première main au cul date de cette année et c’est un collègue de travail à qui j’ai menacé de l’exploser contre un mur s’il recommençait. Je pense qu’il est calmé.
Quant aux féministes, fais attention de ne pas toutes les mettre dans le même panier. J’ai moi-même souvent commis cette erreur. Mais effectivement, certaines à force d’être politisées perdent l’objet de vue au profit d’une médiatisation permettant d’accéder à des fonctions. Attention effectivement au « fond de commerce ».
Pour autant, je te trouve sévère avec elles 🙂
Je ne suis pas d’accord avec tes suggestions. Mais cela colle bien à la mentalité du moment et l’individualisation extrême de la société.
On voit le même phénomène dans tout ce qui concerne l’aide sociale. Ainsi, les chômeurs le sont parce qu’ils ne cherchent pas vraiment du boulot. Quand un collègue se fait porter malade, on se dit qu’il pourrait quand même faire un effort.
Il y a une tendance à faire porter sur la responsabilité et les choix des individus des comportements dont ils sont les premières victimes.
En d’autres termes, bien sûr, si à chaque fois que quelqu’un insultait une femme en rue, tout le monde se retournait et la défendait, les insultes des femmes en rue n’existeraient pas. Sauf que le fait que ces insultes existent et le fait qu’elles ne provoquent pas de réactions sont un seul et même problème. Tu ne peux pas faire appel à l’un pour solutionner l’autre.
C’est pour cela que je crois qu’une intervention de l’Etat est nécessaire, même si la forme que doit prendre cette intervention est difficile à déterminer. C’est le seul moyen de rendre ces agressions moins courantes et donc moins acceptables. Une fois que tu mets cela en place, alors le mécanisme s’entretient (plus ou moins) de lui-même.
Quand aux pseudos-complots « flamingands » et « racistes » qui se justifient par leur « connaissance » de Bruxelles… L’anti-racisme mène à tous les extrêmes, du soutien à la burka à la tolérance de l’excision (j’en ai entendu…). Ce que montre cette vidéo n’est pas un cas spécifique, c’est le quotidien. C’est tous les jours, pour toutes les femmes, partout dans le monde. Certains voient des maghrébins qui agressent des blanches, ce ne sont que des hommes qui agressent des femmes. La plupart de ces hommes sont belges, comme la plupart des femmes agressées. Certains ont peut-être des grand-pères nés au Maroc, comme certaines de filles qui se font agresser, mais cela ne change rien au problème. Le fait que ce film ait été tourné là où le problème est plus concentré ne change rien à la réalité (c’est par contre clairement moins efficace, et clairement une erreur fondamentale dans le film en lui-même, mais, encore une fois, cela ne change rien aux faits). Prêter au féminisme (ce que ce film n’est pas) une approche raciste (ce que ce film n’est pas), c’est reconnaître par miroir aux « étrangers » un anti-féminisme, une forme de misogynie. Et je m’y refuse.
Je pense qu’il vaut mieux prendre la Girafe par le coup que le taureau par les cornes….
L’éducation, l’école, la connaissance.
Une personne a ce type de comportement, le tolère, l’entretien parce qu’il manque d’éducation. Pas celle de nos parents et grand parent. L’éducation qui commence dans le foyer, à la naissance, qui se poursuit à l’école, en société. Pas la bonne éducation, tu es polie, bien élevé, répond au monsieur, dit bonjour merci stp… Celle qui nous apprend le respect de l’autre parce qu’il pourrait être soi. La différence parce que je suis différent, la tolérance qui ne diminue pas ma liberté bien au contraire.
Des enseignants, des soignants, du social, de l’écologie tout un environnement pour vivre ensemble et pas pour être le 1er, pour posséder, pour la puissance.
Pour les deux idiots du fond qui soutiennent une connotation raciste au documentaire du fait de l’endroit de son tournage (je vais écrire en grand, histoire qu’ils comprennent bien…) :
LA JOURNALISTE A VECU LA-BAS. PENDANT DEUX PUTAINS D’ANNEES!
Elle n’a pas choisi ce quartier parce qu’il a une plus grande population d’origine étrangère, ou défavorisée. Elle a arpenté ces rues pendant deux ans, et pendant tout ce temps elle a eu droit aux réflexions oh combien distinguées qu’on entend dans la vidéo. Vidéo pendant laquelle, je vous le rappelle, on voit très clairement des hommes blancs lui adresser les mêmes invectives.
Au final, je ne sais pas ce qui m’aura le plus exaspéré dans toute cette histoire : les comportements agressifs dénoncés par la journaliste ou le nombre de nigauds qui poussent de cris d’orfraie sur le prétendu caractère raciste du documentaire et détournent l’attention du VRAI problème.
Il me faut une tisane moi…
Jusque là tout le monde avait réussi à exprimer des opinions divergentes calmement et poliment.
Je vois Louk que tu as largement fait baisser le niveau. Dc t es gentil (le) tu vas prendre ta tisane ailleurs et soigne moi cette vilaine agressivite
Mais dis-moi Louk, je viens de trouver quasiment le même commentaire de ta part chez Vogelsong ? T’es une pote de la réalisatrice ou bien ?
Voir ici http://piratages.wordpress.com/2012/08/03/4484/
Si ta réalisatrice avait des inquiétudes quant à l’interprétation qui pouvait être faite de son documentaire, comment se fait-il qu’elle n’ait pas envisagé de filmer dans d’autres quartiers ? C’était pourtant pas compliqué non ? ^^
Je suis d’accord avec la Dame. Si, si, oui je sais c’est un commentaire constructif, mais je tenais à le souligner…
A la fin des années 60, les psychologues Bibb Latane et John Darley ont mené l’expérience suivante : Après avoir isolé des étudiants dans des pièces différentes (2 à 6 selon le nombre de participants), ils leur demandent de discuter ensemble des problèmes de la vie sur le campus au travers d’un interphone. Chacun dispose, à tour de rôle, de 2 minutes de temps de parole. Pour éviter d’interrompre celui qui parle, les micros des autres participants sont coupés pendant son intervention. L’expérience commence. Le débat bat son plein quand, soudain, l’étudiant qui a la parole (en réalité un complice des chercheurs) feint une crise d’épilepsie. Leurs interphones étant éteints, les autres étudiants ne peuvent ni communiquer avec le malade, ni discuter entre eux pour élaborer un plan de sauvetage. La logique voudrait donc qu’ils sortent immédiatement de la pièce et courent prévenir les chercheurs. C’est ce qu’ils font effectivement… dans 85% des cas, quand il n’y a qu’un seul sujet à participer à l’expérience. Mais dès que leur nombre augmente, c’est comme si le sens des responsabilités de chacun se diluait ! A partir de 2 témoins, ils ne sont plus que 62% à donner l’alerte, et plus que 31% lorsqu’ils sont 5.
D’après les psychologues qui ont réalisé l’expérience, quand on assiste seul à une agression ou à un malaise, on n’a pas le choix : on sait que le sort de la victime dépend de nous, et on agit en conséquence. En revanche, plus il y a de témoins, plus ce sentiment de responsabilité diminue. On se dit qu’un autre a sûrement déjà agi ou va le faire. Et on se sent d’autant moins coupable de ne rien faire…
Un conseil si vous êtes victime : évitez de laisser les passants tergiverser et signalez que vous êtes en danger en appelant au secours et en interpellant une personne précise.
La même analyse sur la lâcheté collective liée à la dilution des responsabilités pourrait s’appliquer aux questions climatiques et à l’échec des grands sommets internationaux : syndrome du « Pourquoi moi si les autres ne font rien ? » – et chacun s’observe en chien de faïence… En matière de droits de tout et tou-te-s, de droits humains et de droits de la nature, promouvons le courage et la vertu entraînante de l’exemplarité !
La gueule de bois est une plaie de notre société. Est ce que tu savais que cela vient de Monsieur De bois, gentilhomme du 19ème siècle. Il buvait beaucoup et ses copains se moquaient de lui en disant : Oh tu as vu la gueule « de bois ». C’est passé dans le langage courant.
#truestory