Libé et sa couv : la haine en héritage…
Je suis restée sidérée quand je l’ai vue.
Je suis restée sidérée quand j’ai vu que certains applaudissaient. Je suis restée sidérée quand j’ai lu que certains estimaient que cela pouvait se justifier si le contenu à l’intérieur était à la hauteur (comprenez un article de fond sur le sujet, n’est-ce pas…).
Le plus effrayant dans cette histoire, c’est de constater que ceux et celles qui ont combattu le sarkozysme pendant cinq ans, pointant du doigt cette sale manie de cliver, de monter les uns contre les autres, de ne jamais rassembler, stigmatiser, ont pris le relais. Juan dit souvent que les Français et les médias sont des toxicos du rythme depuis Sarkozy mais il oublie qu’on est finalement devenus des toxicos de l’agressivité.
Quand on a appris sur twitter que Bernard Arnault avait demandé la nationalité belge, j’ai halluciné sur les réactions que cela pouvait engendrer. Pas tant que j’approuve ce qu’a fait Arnault mais au lieu de rester sur le champ politique et la loi, certains déviaient sur l’individu : attaque des droits fondamentaux comme le déchoir de sa nationalité, ou des choses beaucoup plus imagées de type « il faut lui couper les couilles », « on le tondra à la libération » etc. C’est de l’humour, il paraît. Mais il faudra m’expliquer une chose : que reprochait-on à Sarkozy au juste ? La mécanique de la haine ou les cibles qu’il choisissait ? Parce qu’il semblerait qu’en fait on soit très à l’aise avec ses méthodes mais que nous ne soyons pas d’accord sur les victimes. Globalement la violence du mec de droite, c’est mal mais la violence du mec de gauche, c’est justifié. On croit rêver…
Je croyais que la gauche justement se situait ailleurs : dans le rassemblement, dans le souci du respect de tous et ce avec toutes nos différences. Je croyais que la gauche se situait ailleurs que dans la loi du talion, je croyais que la gauche pratiquait la pédagogie et le dialogue. Je croyais que la gauche c’était la tolérance et la dignité. Je croyais beaucoup de choses.
Ce que je reproche à Libé c’est d’avoir fait une une outrancière. Ce que je reproche à Libé c’est de s’appuyer sur les mêmes leviers que Sarkozy. Ce que je reproche à Libé, c’est d’avoir pris symboliquement le relais de Sarkozy. Ce n’est pas une question de langage, on pourrait même ergoter sur le relent nationaliste que cette une peut supposer accessoirement, ce n’est pas une question de photo non plus. C’est une question de symbole.
Je n’ose même pas imaginer ce qui aurait pu se passer si le Figaro avait osé un truc pareil à l’encontre de Dieu seul sait qui. Là, mes « frères et soeurs » de gauche, la main sur le coeur et la poing levé auraient crié au scandale, à l’ignominie !! Mais c’est Libé : c’est pas pareil il paraît, car le journal est auréolé de quarante ans de combat. De l’extrême gauche à la petite phrase umpiste. Bravo, les gars ! J’avais commencé à coincer sérieusement le jour où Libé, toujours aussi respectueux, avait osé faire sa une sur la mort de Maria Schneider, ne trouvant rien de mieux que de la mettre les seins à l’air dans « Dernier tango à Paris » alors que tout le monde savait qu’elle ne supportait plus ce film. Respect quand tu nous tiens, n’est-ce pas ?
On a tout fait pour se débarrasser de Sarkozy. Libé vient de nous démontrer que c’est nous qui le retenons à présent. On peine à appliquer ce dont on rêvait : une France apaisée, de la discussion, le respect de chacun. Pour l’instant ce sont de grands mots plein la bouche, mais l’insulte facile au détour d’un tweet. Nous restons sarkoziens dans l’âme, même plus besoin de lui, finalement, nous reprenons tout seuls le flambeau de cette gangrène. Nous avons reçu la haine en héritage et nous nous chargeons avec enthousiasme de faire fructifier ce bien, Libération en tête.
J’avais espéré autre chose. Quelle déception… C’est Sarkozy qui doit bien rigoler…
« Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Einstein.
Très bonne analyse.
La droite a créé la haine envers les etrangers qui n’ont pas grand chose à se repprocher. Dans le cas qui nous interesse, le clivage est fait entre ceux qui n’arrivent plus à payer leurs factures et ceux qui quittent la France pour payer moins d’impots. Ces gens là profitent du système mais refusent de participer à l’impot…
Je n’ai rien contre les riches, mais tant qu’il y aura des pauvres, ils devront nous aider.
on croyait … on croyait … on croyait LOL
je comprends ton exigence de courtoisie et de respect, d’autant que ce ne sont pas les hommes mais le système qu’il faut incendier, m’enfin historiquement, les progrès sociaux n’ont jamais été obtenus dans la courtoisie, il a toujours fallu se battre, « la gauche » c’est un combat, me semble-t-il.
Article splendide merci. La gauche c’est le combat et ça ne la dispense pas d’un peu de sens de l’éthique.
Lorsque l’anti-politiquement correct devient Pétainiste… il y a un très bel article de Raphaël Enthoven dans Philo mag ce mois-ci à ce sujet.
Le mépris croissant de la classe financière ultra-dominante pour les peuples n’ayant plus de bornes depuis quelques décennies, en fait de « haine » cette Une de Libération n’est finalement qu’une bien maigre bravade médiatique…
« La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter » [Warren Buffett]
@Nishiran et @jcfrog
Puisqu’il y a à la fois devoir et combat, ne vous étonnez pas que certain considèrent que se protéger relève de la légitime défense ….
La fin justifie les moyens. C’est ça qui me gêne et le mot est faible.
Je crois en la loi et au système démocratique, de loin le moins pire des systèmes. Taper comme des marteaux sur Bernard Arnault qui n’est que la partie immergée de l’iceberg me semble contre productif.
JCFrog a raison, c’est le système qu’il faut attaquer. Pas les individus. Et là, en l’espèce Libé tape sur un individu et pas le système qui permet ça sans compter leur faux culterie énorme vis à vis de Rotschild.
Et après Lionnel Lucas se gausse en expliquant que Libé n’en a pas fait autant pour son propre patron. Et on répond quoi à ça ?
Les Français, nos chers amis les Français, dans leur prodigieuse moyenne, nostalgiques de la gloire passée et de l’empire colonial déchu, adeptes du beurre et de l’argent du beurre, n’appelle qu’une chose avoir du Sarkozy sans les inconvénients du Sarkozy, avoir du Hollande sans avoir les inconvénients du Hollande. Ils veulent du De Gaulle, du Bonaparte, de l’homme providentiel qui s’occupe de tout, qui règle tout, mais qui surtout ne touche pas, au grand jamais, à leurs routines hédonistes, à leur feuille d’impôt et leurs « avantages acquis », leurs « investissements dans la pierre ». Tout changer sans rien changer et Libé surfe sur ces aspirations pour vendre du papier. Alors oui c’est cette gauche là que je ne m’aime pas revancharde et médiocre, routinière et haineuse, de gauche quand elle y trouve un intérêt collectif, de droite quand elle y trouve son intérêt individualiste.
Bravo : « la haine en héritage », c’est exactement ça…
La division est primordiale en politique. Si elle n’existe que trop peu, on voit les ouvriers voter pour les fascistes par exemple. Plutôt que de la combattre, il vaudrait mieux la mettre en avant pour que la politique révèle plus le choix qu’elle implique.
Ce qui me fait bondir, c’est ton souhait d' »une France apaisée, de la discussion, le respect de chacun ». Tu n’as pas une vision « Bisounours », mais néanmoins je n’y crois pas trop. Avant l’apaisement, il y a des choses à régler, une impunité à annuler et une justice à restaurer. Et ça se fera à coup d’électrochoc, pas en mettant tout sous le tapis en prônant l’apaisement.
Je me doute que tu ne souhaites pas dissoudre la gauche dans le centre gauche trop empreint de valeurs chrétiennes. Néanmoins, Heaven can wait, donc autant se battre maintenant…
« Ce qui me fait bondir, c’est ton souhait d’ »une France apaisée, de la discussion, le respect de chacun ».
Ca te fait bondir vraiment ? Hé bé 😉
Ben oui, bondir. Avant d’être apaisé, il faudra se révolter un petit peu…
@Catnat nous ne sommes pas en démocratie, et nous ne sommes pas gouvernés par la gauche 😉
http://www.le-message.org/
Je viens de regarder ton lien 🙂
Oui on est bien d’accord et tu sais bien que j’appelle la 6èem république de mes voeux. Mais encore une fois on parle de système, pas d’UN individu.
Voilà la paix sociale tant annoncé par la gauche, mais là comme on tape sur des riches, cela ne leur pose moins de problèmes…
Ainsi donc vous ne voyez pas la différence entre la haine de ce que les gens sont (ex. le racisme) et de ce que les gens font ?
Dans ce cas, s’enrichir en profitant de la société (ce qui est légal et éthique) mais refuser de payer sa juste part pour financer celle ci (ce qui est parfois légal, jamais ethique).
Le kumbaya, la société apaisée, c’est bien mignon mais c’est vite oublier qu’une guerre de classe est en cours et que les 1% donnent coups sur coups depuis 20 ans.
La haine des riches bandits est totalement justifiée, politiquement, historiquement et sociologiquement, votre attitude « bisounours », non.
J’ai souri en lisant votre commentaire.
Libre à vous d’entretenir votre haine mais ne comptez pas sur moi pour suivre. Après si ça fait de moi une personne de droite comme j’ai pu lire aussi par ci par là, pas de problème.
ok, avec tout ce que tu dis, surtout sur le rapport à l’agressivité et au mépris,
ce qui m’ennuie là-dedans, en dehors de la couv elle-même (aussi minable que n’importe laquelle de Marianne, c’est dire),
c’est qu’elle dresse contre ce journal des lecteurs potentiels,
or, mais pour cela il faut l’ouvrir en dehors des numéros d’été souvent insipide, Libé est redevenu, depuis 2 ans, un ex-cel-lent quotidien, ils font souvent un super boulot, la construction du mag avec un vrai dossier en ouverture est un modèle du genre, compte tenu du web et des finances de la presse. Durant 10-15 ans ils ont essuyé échec sur échec avec des formules perdantes, et maintenant qu’ils en tiennent une bonne ils risquent de la gacher pour le plaisir d’une couv. C’est ça que je leur reproche, car le contenu du journal n’est pas au diapason, contrairement à des Marianne ou Le Point qui annoncent u nul et donnent effectivement du nul.
Pour se payer un ennemi de classe, alors que tout le monde était déjà d’accord pour tomber sur le rable d’Arnaud, ils perdent des lecteurs intelligents.
Dommage.
au passage : bravo pour le titre, you made my day ^^
(j’ai nana mouskouri en tête, c’est malin)
Je suis contente que ENFIN quelqu’un ait remarqué cet attentat musical ! MERCI !
Pour Libé, leurs couvertures plus que limite depuis quelques temps m’ont fait perdre l’habitude de l’acheter de temps en temps. Du coup, je ne sais pas trop de quoi tu me parles quand tu évoques l’intérieur du journal.
Dommage en effet.
je te comprends et c’est bien dommage mais c’est de leur faute.
sur la qualité du contenu, on la ressent énormément plus dans la version papier, mais j’espère que ce n’est pas le début de la fin
Bien qu’étant relativement en accord avec l’article, je ne peux pas m’empêcher de remarquer une vision idéaliste de la gauche française. En lisant l’article on dirait que c’est la droite et surtout Sarkozy qui a créé la haine et le racisme en France …
Les gens ont tendance à regarder les choses de trop près et à perdre le grand tableau. La haine et le racisme sont des traits naturels des Hommes depuis des décénies, contre lesquelles on essaie luter depuis environ un siècle certes, mais des traits héréditaires malgré tout. Insinuer que la haine en France est une création et un héritage de Sarkozy … je trouve qu’on s’approche d’un côté partisan et peu objectif.
Faut-il rappeler que les deux gouvernements les plus meurtriers du XXème siècles sont un régime socialiste et un régime communiste ? Oui je parle du régime national-SOCIALISTE allemand, aussi décrit comme le parti de la haine, ou parti nazi, et le parti communiste russe.
D’ailleurs puisqu’on parle du parti nazi, quelle approche a été utilisée pour la prise de pouvoir ? Ah oui, les juifs sont riches et il faut les punir de voler les ressources du peuple allemand ! C’est marrant, si on enlève le côté antisémite on dirait presque la une de Libération ! Punissons les vilains riches qui spolient le gentil travailleur Français.
Si on arrêtait simplement de se taper les uns sur les autres, qu’on arrêtait de vouloir absolument se dire que c’est de la faute du 1%, qu’on arrêtait de vouloir les punir d’être riches, finalement simplement par un esprit de jalousie, et qu’on commençait à construire un avenir ensembles ? Si on abandonnait le terme « socialiste » qui traine derrière lui certaines des heures les plus sombres de l’humanité et qu’on adoptait un terme plus moderne et tourné vers l’avenir ?
Ou sinon on continue le socialisme, on vote 90% de taxes sur les « riches », on vote des lois pour les empêcher de changer de régime fiscal, ensuite on vote des lois pour les priver de leurs droits, et d’ici 10 ans on les pend sur la place publique pour s’emparer de leurs richesses pour le bien être du reste des Français …
quelle drôle d’opinion de l’Homme.
Je ne suis pas jaloux des 1%, il y a sur cette terre des gens qui ne rêvent pas de yachts et combattre les 1% n’a rien à voir avec la haine ou même le désir de punition. Il s’agit de justice et de reprendre le pouvoir à une oligarchie qui se fout de l’intérêt général.
Non mais 🙂
Pierre, merci d’apporter ta pierre à l’édifice construit depuis ce matin comme quoi je serais un peu neuneu :p
Je ne dis pas que la haine a été absente de France pendant des siècles, je dis simplement que Sarkozy n’a pas arrêté d’appuyer sur ces leviers, que nous nous en sommes plaint ad nauseam et que maintenant, on prend le relais.
(Et puis entre nous ce billet est une gueulante pas un billet de fond sinon je me serais attaquée aux conventions fiscales européennes et dans le monde)
Je suis d’accord avec JC Frog, tous ceux qui sont disons agressifs vis à vis de Arnault ne sont pas bouffés par la jalousie.
Pour le reste, la fin de ton commentaire, je suis globalement d’accord. Mais mettre sur le même plan le nazisme et le communisme à la russe même si je ne conteste pas le triste résultat, je ne vais pas suivre par contre. Ceci étant, je propose qu’on ne change pas de sujet.
« une oligarchie que se fout de l’intérêt général »… Si quelqu’un ne s’en fout pas (ou ne s’en sert pas comme pretexte pour ses propres intérêts), il va falloir m’indiquer qui.
Techniquement, pas besoin de faire partie des 1% pour apporter sa pierre à l’édifice de « l’intérêt général ». Des centaines de personnes le font quotidiennement en attendant rien des autres…
@LTarkin faut changer de fréquentations, moi j’en connais plein des gens désintéressés 🙂
Libé ?
Le canard des Rothschild ? Dont la spécialité est la fructification à l’international ?
Je ne sais même pas de quoi vous causez, ici.
Libé ? gauche ?
.. ….
Si des humoristes reconnus comme Desproges gommaient voilà trente ans les pseudo différences entre la gauche et la droite, c’est que la gauche idéale n’existe pas. A-t-elle, au même titre que la droite, déjà existé ?
Alors nous avons la presse que nous méritons, tout du moins que notre Société mérite.
Le clivage est devenu un sport politique au delà de l’intérêt général. Libé est une société qui voit donc par ce titre une augmentation de ses ventes, donc de ses revenus. La presse étant en crise, tous les moyens sont devenus bons.
Ce n’est pas une découverte en soi (dis donc, tu ne serais pas passée quelques instants en mode utopiste ?)
Mais chouette commentaire de Une.
C’est marrant de voir des gens qui gagnent pas plus de 3000/4000€ par mois défendre un mec dont la fortune est 41 milliards de dollars. Quelle cause défendez-vous ? N’imaginez pas que vous arriverez à gagner autant en travaillant normalement.
Personne ne peut accumuler une telle somme en travaillant. C’est purement illusoire… Mr Arnault appartient à une certaine caste qui peut en arriver jusque là mais qui est complètement fermée. Cette caste vous chie à la bouche mais vous la défendez… WTF comme dirait l’autre…
Cela s’appelle le syndrome du larbin ou « Touchez pas à not bon maîtr' »
Ce qui est marrant c’est que le syndrome du larbin peut se transformer en syndrome du dictateur quand on est chez soi, voyez ?
Et par exemple bloquer des commentaires si on finit par les trouver très agressifs
Par exemple.
Dis donc Hervé ? T’as été livré avec option lecture ou bien ?
Personne ne prend la défense d’Arnault ici. La problématique est ailleurs. Je te suggère de relire si tu veux continuer à discuter.
Je ne comprends pas votre dernière réponse dans la mesure où je ne fais que nommer ce qu’il y a écrit au dessus. Je ne désigne personne.
Je comprends que certains commentaires aient pu vous agacer (vu vos commentaires sur Twitter) car ce sont des attaques intuitu personae . J’aimerais dans la mesure du possible et de façon rationnelle que l’on ne me mette pas dans le même sac.
Par ailleurs, MON commentaire qui est le premier est suffisamment clair et précis pour que je n’aie pas besoin d’être obligé de justifier ce qui n’est pas à justifier.
Merci.
Ben justement. Vu le premier commentaire, j’ai pas compris le second.
Avouez qu’il était pas méga clair non ?
Si je n’ai pas compris, je suis désolée pr l’amalgame. Sincèrement.
Surtout que j’aime bien ce que vous écrivez. Il y a même le lien de votre blog sur le mien.
L’important est qu’entre personnes de bonne compagnie on puisse dialoguer et dissiper les malentendus. 😉
PS: ne m’avez-vous pas bloqué sur Twitter ?
Deuxième essai
Surtout que j’apprécie votre blog puisque je l’ai mis en lien sur mon blog.
L’important entre gens de bonne compagnie est que l’on puisse dialoguer et dissiper les malentendus.
Vous m’avez par ailleurs bloqué sur Twitter
J’ai passé un peu ma journée ailleurs, sans regarder Twitter. Et puis ton article m’a rappelé cette Une aperçue ce matin, sans la comprendre. Avec du dégoût au bord des lèvres. Une incompréhension. Et déjà, un vilain soupçon de résignation qui n’augure rien de bon.
Je n’aime ni ce que je lis, ni ce que je vois, ni ce que je vis.
Et comme toi nous avons été nombreux à croire à la viabilité de notre naïveté portée comme des étendards. Je ne sais pas ce que ça donnera, pas le moins du monde, mais j’ai peur que ce ne soit pas beau à voir – pas beau à vivre.
Louisia, oui, ya de ça.
L’ironie de l’histoire (et sans faire de comparaison, ce serait déplacé, pas de méprise) c’est que si Gandhi ou Martin Luther King étaient de ce ce monde et particulièrement sur twitter, ils se feraient traiter de neuneus par tous ceux et celles qui les admirent aujourd’hui.
Il n’est pas question de tendre l’autre joue comme certains ont pu dire sur twitter, je crois que j’ai la réputation d’avoir plutôt un sale caractère. Mais j’aime pas l’acharnement. J’aime pas la violence, j’aime pas le mépris, et je ne crois pas surtout que ces trois notions combinées apportent quoi que ce soit de constructif.
Et surtout, je trouve que c’est assez gonflé après s’être plaint de Sarkozy. Mais bon, ça je l’ai déjà dit dans le billet sous lequel tu viens de commenter.
Finalement je préfère être une neuneu avec des principes qui tiennent la route plutôt qu’un soi disant éclairé avec des principes à géométrie variable. Cette société est violente, est-ce vraiment une bonne idée de faire monter les enchères ?
Je viens d’approuver deux commentaires, désolée ils étaient partis en indésirable.
Tain j’avais oublié le service après vente d’un billet polémique ^^
Cat, ne t’inquiètes pas, si jamais tu t’en inquiétais 😉 on est toujours le neuneu d’un autre ou au contraire le mal embouché (quel joli terme désuet) violent, je le suis perçu plus souvent qu’à mon tour, car le lecteur avant tout veut entendre ce qu’il a envie d’entendre, voir ce qu’il veut voir et dire (sans trop écouter) ce qu’il a envie de dire.
Les points Godwin de l’automne qui s’annoncent se ramassent souvent à la pelle dans les discussions quand à bout d’arguments on ressort Adolf ou Joseph du placard des horreurs.
Mais assez souvent dans tout ces débats, il y a deux façons principales d’aborder les sujets. Sous l’angle de l’intérêt général et sous l’angle de l’intérêt particulier.
A l’idéal, c’est le cas de le dire, nos intérêts particuliers ne devraient pas interférer avec nos opinions, nos jugements, nos principes, que l’on soit nanti, si l’on se perçoit comme tel on non, ou que l’on soit damnés de la terre, qu’on le soit vraiment ou non, au delà de notre perception qui peut être largement biaisée par nos émotions bien entendu.
Avoir des opinions de gauche quand on est ou l’on se sent pauvre, cela va de soi, la belle affaire, être de droite quand on est riche ou l’on se sent riche, quel courage, quel exploit.
D’ailleurs ces opinions varieront souvent au fil de l’évolution sociale des personnages, combien de syndiqués ou de simples « militants », devenus contremaître, ou pire cadre (oh mon dieu !) vireront leur cuti pour coller à leurs nouveaux interêts, combien de « bourgeois » déclassés par la vie trouveront leurs ex-congénères ingrats et noieront leurs rancoeurs dans le poujadisme populaire ? les voies des convictions du ventre sont impénétrables.
Tout le monde n’est pas doué non plus de la même capacité d’empathie, ça se travaille, à être capable de comprendre le point de vue de l’autre, sans forcement l’adopter, à entendre, à écouter, que tout ce qu’il dit n’est pas forcement faux parce qu’il est de « l’autre bord ».
Les gauchos et les « démocrates-socialistes » voient des salauds capitalistes et des fachos partout, les fachos et les capitalistes voient des gauchos marxistes et des glandos assistés partout, est-ce vraiment aussi simple ? aussi caricatural, aussi manichéen ? Ce ne sont que des généralités à partir de cas particuliers et pourtant ils existent, sinon les arguments des uns et autres ne teindraient pas 5 minutes, mais ce ne sont que des généralités grossières.
J’ai bien envie de les renvoyer dos-à-dos dans leur relation maître-esclave qu’ils entretiennent, chacun s’identifiant à son rôle, à son statut, à sa « classe sociale », sans vraiment faire d’effort, ou envisager de pouvoir en sortir, de ces schémas tout fait qu’on leur a inculqué, c’est tellement plus facile d’haïr l’autre, c’est conforter son identité quand des repères néanmoins dépassables viennent à manquer.
Alors la une de Libé, oui elle est idiote, mais elle agit comme un miroir, ou certains lecteurs ne se reconnaissent pas ou ne veulent pas s’y reconnaître, et d’autres s’y mirent, s’y contemple, toujours heureux d’avoir sous les yeux l’objet, le sujet, le symbole de leur rancoeur semblant être cautionné par le canard.
C’est une provocation qui a le mérite de mettre le doigt sur la bêtise commune, qui poussent à réfléchir en dehors des sentiers battus, elle ne dit rien d’autres que les réactions qu’elles suscitent, elle montre et démontre les blocages partisans de notre société, elle montre la lune, là où certains regardent le doigt en hurlant.
Néanmoins la limite dans ce genre d’exercice, c’est de flatter un peu trop la bêtise, de part et d’autre, de l’opinion, « révolutionnaire » du dimanche ou des « réactionnaire » de toujours, c’est un poison qui appelle son antidote que doit fournir maintenant le provocateur, le journal en l’occurrence, sous peine d’avoir intoxiquer un peu plus le lecteur déjà contaminé. Au mieux c’est un vaccin qui fait réagir les défenses immunitaires. Il serait idiot d’interdire les vaccins de la provocation, il serait criminel de les laisser se transformer en poison.
Pas de haine, juste un retour de mépris, et un retour qui me semble amplement justifié. Je n’ai pas envie de pleurer pour Bernard Arnault, et ce que je pense est bien pire que ce ce qu’a pu écrire Libé.
justement, la question n’est pas uniquement dans le mépris lui-même,
mais aussi dans le fait de se retenir de l’exprimer publiquement en tant que journal sous cette forme.
cela dit je pense que ce mépris est lui-même assez problématique, si arnault doit être méprisé, que ce ne soit pas uniquement pour sa fortune, en se disant que « pas de fumée sans feu » et que s’il est si riche il doit être encore plus pourri que les autres.
En plus il y a côté puéril là-dedans, genre « de toute façon bien fait on n’en voulait pas de tes millions d’impôts ».
alors que le con, dans le cas présent, le con c’est celui qui préfère que ses millions (il gagnera toujours autant,, de toute façon, la question c’est où il paie ses impôts, c’est tout) aillent dans les caisses d’un autre état.
Rien qu’avec l’IR de ce type, on finance l’aide sociale de milliers de personne pour une année. Le fait qu’il se casse ou non ne changera rien à l’opulence du groupe qu’il possède.
[…] se hisser au dessus du niveau d’un blog militant, je ne vois pas leur utilité. Que ce soit la couverture (qui sert à faire vendre, donc je peux comprendre) ou l’édito de Demorand, je ne vois […]
Libé a perdu toute crédibilité pour moi le jour où sa rédaction a cru bon de traiter les tenants du Non au traité européen de racistes et de beaufs…
Pour le reste, c’est couv’ est débile et contre productive, elle participe à faire des ultra riches des victimes d’un système dont ils sont les maitres. C’est amusant presque.
Quant à la violence, elle me débecte, d’où qu’elle vienne, gauche ou droite, les mots « cons » « casse-toi » porte la même violence, quelle que soit la personne qui les prononce.
Et puis tenir des propos violents dispense souvent d’agir.
Je préfère qu’on fasse en sorte que ce monsieur paye poliment ce qu’il doit, sans avoir à l’insulter ou à en faire une victime, qu’il n’est pas. Les victimes, ce sont les smicards de son empire.
Ah bien d’accord avec le com’ OhOceane.
Oui Catnatt, moi non plus je ne sens pas cette Une même si je ne suis pas aussi sévère que toi.
Sarkozy a poussé très loin » l’hystérisation » du débat publique. Mais cette hystérisation est en germe dans une société où les droits sont niés, la violence symbolique, réelle bien présente.
le journal « assume », mais avec une telle hypocrisie qu’on se demande si les mots ont encore un sens :
« Vulgaire cette une ? Non, y en a marre des bienséances qui entérinent l’état des lieux. On ne devrait pas recourir à l’insulte ? Mais c’est Arnault qui insulte. On ne doit pas reprendre les termes de Sarkozy ? Mais c’était pour montrer la proximité entre Sarkozy et Arnault. Populiste de s’en prendre aux élites ? Cette fuite prouve que les puissants se fichent des choix démocratiques. »
autrement dit, pour Libé l’attaque légitime toutes les réponses, ce qui est pourtant le contraire des valeurs démocratiques,
quant-à rejeter l’intégralité de la responsabilité sur arnault, façon « c’est lui qui a commencé », c’est prétendre que libé n’avait « pas le choix ». S’ils ont eu le choix, alors ils sont responsables de leurs mots et de leur discours. C’est pourtant limpide, la lâcheté leur a bouffé le cerveau à Bourmeau et Demorand?
C’est probablement débile de ma part. Mais, Richard, autant l’Huma aurait fait ce genre de couv, j’aurais été pareillement scandalisée mais avec une compréhension autre, d’où ma sévérité peut-être …
J’avoue qu’imaginer Demorand et son équipe (et crois bien que j’apprécie beaucoup certains journalistes de Libé hein) en train de taper la discut pour embrasser une position de classe « populaire » énervée (légitimement) parce que prise à la gorge, me laisse à minima dubitative.
Je n’y avais pas pensé hier mais il y a là dedans comme une posture qui me gêne terriblement.
Je me souviens très bien d’une mère célibataire m’expliquant l’hiver dernier qu’elle en pouvait plus, plafonnant au smic et étant obligée de choisir entre son chauffage et bouffer. Que cette personne là pique une colère et balance « casse-toi toi riche con » même si je n’approuve pas, je peux comprendre d’où ça vient.
Mais franchement Libé quoi…
Par ailleurs, comme le soulignait Guy Birenbaum hier, ils sont quand même sacrément gonflés avec cette une parce que deux jours avant ils n’hésitaient pas à titrer « Au secours Sarkozy revient! ». Et deux jours après ils reprennent les mots de Sarko ?!
Non mais sans déconner…
» Franchement Libé » et oui…
Moi j’ai mis du temps à comprendre qu’un journal, une rédaction est une oeuvre collective où le meilleur côtoie le moins bon voire parfois le pire.
Je ne supporte plus que l’on tape aveuglément sur un titre même Le Figaro. Quand passe la barrière de la Une et des éditos pourris, on y trouve les excellents Nicolas Barotte, Georges Malbrunot, etc… Mais bon pour cela il faut sortir de la caricature.
J’aurais bien aimé être une petite souris au milieu du bureau où l’on pris la décision de cette Une. Pour savoir, si l’objectif est de retrouver les faveurs d’une gauche, qu’ils ont perdu au fil des années.
c’est exactement ça nat,
même si on enlève la tournure de leur titre, il reste le côté « lutte des classes » qui est étranger à leur ligne,
c’est un journal soc-dem, qui oscille selon les moments et les sujets entre la droite du Ps et sa gauche, rarement au-delà (avec plus d’écologie que le Ps, cela dit),
on est loin de la lutte des classes, donc effectivement c’est de la posture, c’est incohérent
excellent post ! Je n’ai pas lu tous les commentaires, car couper les cheveux en quatre, pratiquer une exégèse du texte pour en relever les motivations inconscientes ne me parait pas approprié. Je suis d’accord, c’est tout, tu résumes très bien la situation.
Déjà, c’est un bon billet sur le sentiment que j’ai eu en découvrant cette une, pour moi ce n’est ni plus ni moins que du marketing, cela fait quelques mois que Libé tombe dans ce travers, historiquement il y a eu de très grandes unes, contre Le Pen, contre Sarko mais ça date.
Demorand et son acolyte Bourmeau m’insupporte, car hormis faire un buzz d’une semaine en revisitant toutes les conneries de sarko (et il y en a des caisses ) Libé passe à la trappe l’interview d’Hollande, ça l’efface en quelque sorte, pas que je suis fana de son interview ou l’on apprends peu de choses.
A l’époque de la sarkozie, la presse allait aussi mal, Libé allait mal, mais ils sont tombés plus facilement dans l’outrance avec la compét de titre racoleur (cf l’express, nouvelobs, le point depuis 1 mois )
Demorand se trompe, il a beau recevoir des prix par cbnews ( dont tout le monde se fout) les ventes augmentent depuis 1 an, mais au mépris de la rédaction ( deux motions de défiance contre Demorand ), il se trompe en gardant Sarko comme référence, on ne doit pas attendre une idée à la con par jour, pour tester sur la populace, pour ensuite faire un projet de loi baclé, qui sera retoqué au final.
Il se trompe, quand en lançant une insulte sur la une, cela détruit toute argumentation, pour le coup Arnault est gagnant, le manque de propos est là. Alors oui, Arnault, c’est lamentable ce qu’il fait, oui faut lutter contre les exilés fiscaux, mais rien n’est fait actuellement, à part une commission en juillet qui propose pas grand chose. Quand Libé par cette insulte, essaye de se prendre pour la voix du petit peuple, on ne peut que rigoler.Alors, Libé peut insulter, pour ma part j’aimerais pas être journaleux chez eux en ce moment.
Sympa l’ambiance ici. Du coup je m’y arrête 5mn, même si je ne suis pas de gauche. Mais vous pensiez sérieusement que les cons et les méchants sont à droite, et les gentils à gauche ? Que le communisme de l’URSS c’est mieux que le nazisme ? Que la gauche a un projet de société, alors que la droite encourage l’individualisme ? Si vous pensez cela, je vous conseillerais de changer de fréquentations, comme quelqu’un l’a dit ici. Il existe des gens de droite qui pensent sincèrement que l’application de leurs idées permettrait une société meilleure qu’avec des idées de gauche. Liberté, égalité, fraternité, ensemble, sont des compromis…
Je crois volontiers qu’il y a de gentilles gens à droite. En fait non, je ne le crois pas, je le sais, j’en connais.
Tout comme il y a des curés formidables, et ça ne m’empêche pas d’être anticléricale.
Je confirme pourtant que mes 44 années de vies passées sur cette planète en qualité de bourgeois nanti m’amènent pour l’instant à cette conclusion: la compassion, le progrès et l’humanisme auquels j’aspire sont de l’autre côté.
Ce qui ne veut pas non plus dire qu’il n’y ait pas des cons et des tortionnaires à gauche.
Bref, c’est compliqué… 🙂
Quand on cherche (et qu’on trouve de temps en temps) la compassion, le progrès et l’humanisme, je crois qu’il n’y a peu de chance de se tromper, quel que soit le ‘coté’. Mais nous sommes humains et nous trompons parfois, ou souvent. Quel que soit le coté. Bref c’est compliqué 🙂
Comme disait je sais plus qui 😉 » et dire que si on n’en achetait plus, ça se vendrait moins »
Si la vertu et l’éthique etaient la règle des pulsions d’achat des lecteurs, le monde diplo et valeurs actuelles, au hasard et pour ne pas être trop partisan, troneraient en haut des palmares des ventes et pas gala…ou les unes de libé.
En terme de médias, nous sommes ce que nous lisons, nous sommes ce que nous regardons. S’ils sont ce qu’ils sont, c’est que collectivement ils nous ressemblent, ils cherchent à répondre à nos pulsions.
Quel est le rapport avec Manuel Valls ? ^^
Ah, pour Manu c’était plus bas. 😉
Ha donner des leçons de décence c’est bien, c’est encore mieux quand on s’y colle n’est-ce pas Libé ?…
Voir ici
https://twitter.com/fcinq/status/245580776819810304/photo/1/large
Mais donner une leçon c’est ce que vous venez de faire en publiant ce texte, non ?
« Je croyais que la gauche c’était la tolérance et la dignité. »
Pourquoi alors ne pas écrire à Manuel Valls ?
Je chipote mais j’eusse préféré que vous écrivassiez Une plutôt que Couve.
Je n’ose vous demander ce que vous pensez de celle de Charlie Hebdo.
Par ailleurs, ( et même si, je suis d’accord, la régie publicitaire n’a pas son mot à dire sur l’éditorial) voilà les conséquences.
lemonde.fr/economie/article/2012/09/13/lourdes-pertes-publicitaires-pour-liberation-apres-sa-une-sur-bernard-arnault_1759485_3234.html
A minima on aurait pu penser à discuter des conséquences et si Libé pouvait se le permettre ^^. Ca n’aurait peut-être pas changé la décision finale mais au moins en discuter quoi ! Il y avait moyen de traiter cette affaire de la même façon sans ce coup d’éclat. Enfin, à mon sens.
Quel journal peut se permettre une perte pareille de nos jours ?!
Parce que la perte de 700 000, ça va retomber sur qui au final?
Donc vous partez du principe qu’un journal ne doit pas avoir un avis critique sur les annonceurs qui achètent ses espaces ?
Si cette perte est avérée, ce n’est pas une bonne pour le journal et pour la presse en général.
C’est ahurissant le nombre de gens qui ne savent pas lire…
« Ca n’aurait peut-être pas changé la décision finale mais au moins en discuter quoi ! Il y avait moyen de traiter cette affaire de la même façon sans ce coup d’éclat. Enfin, à mon sens. »
Hum. Je précise que je ne sais pas lire et qu’en plus j’ai l’esprit étriqué…
Le truc, je crois, c’est qu’il ne fallait pas prendre cette une au premier degré. Mais tout ça c’est beaucoup de bruit pour rien.
Pendant qu’on cause d’une image, Manu expulse.
#soupir
Je comprends bien que « Manu expulse »… mais je ne vois toujours pas le rapport avec le sujet abordé ici.
Et si ça ne vous ennuie pas trop, je parle quand même de ce que je veux. A près ça peut vous sembler futile, idiot, improductif, superficiel, bobo ou Dieu seul sait quoi mais ça ne changera strictement rien au fait que… je fais ce que je veux ici.
J’oblige personne à commenter. Par ailleurs, au lieu de perdre votre précieux temps ici ;), je vous suggère de continuer à interpeller « Manu ».
SI j’ai vraiment quelque chose à dire sur le sujet un jour en bien ou en mal (mais c’est plutôt parti pour être négatif) je n’hésiterai pas à publier un billet très café du commerce sur le sujet. ^^
ah, vous voyez, vous émettez une critique concernant la une dans journal, j’émets un avis laissant entendre que je ne suis pas tellement en accord avec vous et vous me dites de passer mon chemin.
Le journal ne rétorque pas en vous disant d’en lire un autre.
Bien sûr que vous faites ce que vous voulez chez vous, je ne crois pas avoir écrit le contraire. Mais quand on publie un billet polémique, il faut aussi accepter de se faire chahuter.
Tout ça, je le sens bien, va finir par tweet vilipendeur dans lequel vous allez mentionner le vilain troll que je suis. ^^
Rhaaa !
Mais non il n’y aura pas de méchant tweet sur le vilain troll que vous êtes 😉
Mais pour récapituler :
« Mais donner une leçon c’est ce que vous venez de faire en publiant ce texte, non ?
« Je croyais que la gauche c’était la tolérance et la dignité. »
Pourquoi alors ne pas écrire à Manuel Valls ? »
>> Je ne donne pas de leçon, je donne mon avis. Alors après, je n’ai peut-être pas le recul nécessaire mais pour moi, j’en suis au stade de l’opinion, je n’ai pas suggéré une autre UNE (!!!) . Quant à « Je croyais que la gauche c’était la tolérance et la dignité. » », bon à ce tarif là on pourrait parler de PSA, de la Syrie, de la faim dans le monde etc, voyez ?
« Donc vous partez du principe qu’un journal ne doit pas avoir un avis critique sur les annonceurs qui achètent ses espaces ?
Si cette perte est avérée, ce n’est pas une bonne pour le journal et pour la presse en général. »
>> Non je ne pars pas de cet avis, voir commentaire correspondant. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas mettre Arnault au pied du mur, je discute de la façon dont c’est traité. Par ailleurs, qu’on ne se méprenne pas, je ne me réjouis pas des pertes publicitaires de Libé. Vraiment pas. Ce n’est pas « ha ben ils l’ont pas volé ». C’est simplement que quand on tente un coup de poker comme ça, on assure ses arrières. Ca n’est que du bon sens. Parce qu’on sait que les pertes d’une boite en général, ce sont les salariés qui les payent en général. Donc réfléchir. Peser le pour et le contre et prendre une décision. C’est tout. Etre responsable en somme.
« Hum. Je précise que je ne sais pas lire et qu’en plus j’ai l’esprit étriqué…
>> Mais non ^^
Le truc, je crois, c’est qu’il ne fallait pas prendre cette une au premier degré. Mais tout ça c’est beaucoup de bruit pour rien.
>>Je fais du bruit si je veux 🙂
Pendant qu’on cause d’une image, Manu expulse. »
>> je sais, mais ENCORE UNE FOIS, ce n’est pas le sujet ici.
« ah, vous voyez, vous émettez une critique concernant la une dans journal, j’émets un avis laissant entendre que je ne suis pas tellement en accord avec vous et vous me dites de passer mon chemin.
>> relisez bien, je dis que je fais ce que je veux et qu’on est pas obligé de commenter.
Le journal ne rétorque pas en vous disant d’en lire un autre.
>> Il pourrait parfaitement. Mais la seule différence entre lui et moi, c’est qu’il a besoin de vendre… Pas moi…
Bien sûr que vous faites ce que vous voulez chez vous, je ne crois pas avoir écrit le contraire. Mais quand on publie un billet polémique, il faut aussi accepter de se faire chahuter.
>> Accordez-moi quand même que je joue le jeu (même si je grince des dents parce que ma patience est soumise à rude épreuve là)
Tout ça, je le sens bien, va finir par tweet vilipendeur dans lequel vous allez mentionner le vilain troll que je suis. ^^ »
>> Après avoir passé cinq minutes à répondre à nouveau à vos commentaires, je commence à me tâter 😉
Hé oui, le service après-vente des billets polémiques n’est pas une mince affaire!! J’ai beaucoup aimé le post initial.
Deux remarques en passant : il me semble que les commentaires sont surtout issus de lecteurs/bloggueurs masculins..
Pour ce qui me concerne, j’ai lu Libé pendant 30 ans. J’ai été abonnée pendant 15. J’ai constaté avec consternation la dégradation de la qualité des articles, l’évolution vers une utilisation croissante des dépêches d’agences et des pigistes interchangeables et la disparition d’une véritable vision d’une gauche engagée et intelligente (même si on pouvait critiquer pas mal de prises de positions). Le comble étant leur supplément de Noël qui n’a rien à envier, quand on regarde le prix des cadeaux, à ceux des autres journaux et magazines.
Bref, j’ai attendu le résultat des présidentielles et je me suis désabonnée. Peut-être devrais-je écrire à la rédaction pour dire le pourquoi de mon désabonnement, rédaction en désaccord avec Demorand comme il a été rappelé.
Cela dit, la Une m’a plutôt fait rire. Il y avait un côté « Charlie Hebdo » qui tranche tellement avec le reste du journal : Libé/Inrock, même combat qui veut nous faire croire qu’ils sont de gauche mais à la mode, ouverts mais seulement à ceux qui sont leurs copains et qui finalement imposent une dictature très « marais/oberkampf/mama shelter et merci » (les quartiers et magasins bobos de Paris) avec laquelle je ne me sens plus du tout en phase. Hélas, je le sais, les années 70 et 80 sont terminées depuis longtemps.
Je ne suis qu’une vieille dame désenchantée…
😉
Bravo à Catherine en tout cas pour ce qu’elle poste, toujours intelligent, passionné et si réconfortant!
» il me semble que les commentaires sont surtout issus de lecteurs/bloggueurs masculins.. » Et vous en déduisez quoi ?
J’en déduis quoi?
Hé bien par exemple, mais on me dira que c’est du féminisme primaire et de bas étage, que les femmes n’ont pas le temps (ou pas assez) de lire des blogs et de poster des commentaires. Du moins celles qui ont encore des enfants jeunes et un métier et un mari (ou un compagnon) et des transports.
Dans les diners, souvent, et c’est encore vrai aujourd’hui, les hommes discutent et les femmes débarrassent.
Ai-je tort?
j’ai peur que non 😉
Ben voilà, cette Une de Libé était macho par destination, je me disais aussi, puisque seuls les hommes lambdas et les femmes désoeuvrées peuvent avoir le temps de la commenter, comme à peu près tout d’ailleurs, encore un peu plus et ils auraient pu la sous-titrer « Lilliane, on part, fais les valises ». Bon allez, je vous laisse, je dois aller appuyer sur le bouton du lave-vaisselle, je dis ça, c’est pour trouver un rapport avec la choucroute, à défaut d’en trouver un avec le sujet dont il est question ici mais c’est vrai qu’au concours des points godwin, le sujet du machisme va bientôt détrôner le fascisme et le stalinisme qui en leur temps n’avait pas bien intégrer ce concept universel et supérieur.
Tu sais Gab – et ça fait un petit moment que je me le dis entre tes comments facebook et ici – tu gagnerais, parfois, à essayer, si tant est que ça soit possible, à exprimer tes idées…
SIMPLEMENT…
Ou je vais finir par croire que tu t’écoutes écrire.
Et si je puis me permettre… C’est quand même curieux que tu fasses la remarque à Colette du hors-sujet mais pas à « le métier de vivre » qui, apparemment, est un garçon. Serais-tu… UN MACHO ? 😉
Ne débattez pas plus que ça de la couleur de mon sexe : je suis mi-homme mimolette.
Cela dit primo, je suis très heureux, en ce dimanche ensoleillé, d’apprendre que j’ai du potentiel, même si ce potentiel est hors sujet (vous voyez, Colette, on est non seulement machos et mais pas solidaires aussi entre handicapés du quotidien et de l’intendance).
Cela dit deuxio, il ne me semble pas que mon propos soit hors les clous…
Une astuce pour Colette : pourquoi ne pas lire et commenter les blogs pendants les temps de transports (si ils sont en commun) ? (je titille hein, ce n’est pas la peine d’enfourcher ses destriers) ^^
[…] Passons sur cet aparté.. D’autres blogs en ont parlé bien mieux que moi, notamment Heaven can wait), la publicité donc, qui amène l’argent exerçant ainsi le meilleur des contrôles, devint […]
Ah Catnatt, si tel était simplement le cas, d’être un vrai macho, un vrai, avec tous les attributs que tu adores détester, comme bien d’autres, (amour/haine, attraction/répulsion, tout ça, mon dieu que c’est compliqué ) ne penses-tu pas que je ferais exactement l’inverse : m’adresser au monsieur sans daigner m’adresser à la dame ? hum ? hein ? 😉
Non je ne tenais pas tant à m’attarder sur le potentiel » hors-sujet » de » Le métier de vivre » , garçon ou pas, ce que j’ignore, qui n’affolait pas mon intérêt outre mesure, que sur le sujet « in » du machisme qui partout, tout le temps et en tout lieu, venait à un moment ou à un autre rappeler aux messieurs de se verser d’abord des cendres sur la tête (comme dans un sorte d’effet-miroir du féminisme à la culpablité judeo-chretienne) avant d’entrer dans la contradiction ou à minima la discussion à la marge de la vérité vraie et révélée sous tous ses aspects du dogme propagé.
Alors m’écoutes-je écrire ou bien me regardes-je parler ? 😉 peut-être, qui sait, nul n’est parfait, mais il est sûr que j’essaye de lire et de relire ce que j’envoie, j’essaye aussi de penser préalablement à ce que je vais poster, les mots et leurs nuances ont un sens que je cherche souvent à affiner, même si sur le fond je peux parfois, sans aucun doute, me fourvoyer dans l’expression, et dans la forme, laissez glisser des fautes d’orthographe et conjugaisons entre les plumes ;-).
Alors même si l’adage populaire de M. Boileau édicte que » Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement – Et les mots pour le dire arrivent aisément » la complexité des réalités me pousse à chercher à éviter d’utiliser, voir de combattre les simplismes quand les sujets sont donc complexes et ne peuvent se résumer à des mots d’ordres, à l’agitation d’évidence, à l’instrumentalisation des cas d’espèces, à la généralisation des « tares congénitales » de l’adversaire/partenaire à son genre entier, à la mauvaise foi partisane, parfois inconsciente dirons-nous complaisamment, des combats idéologiques même parmi les plus nobles.
Alors oui je n’ai pas ton talent d’écriture, tu me le pardonneras, j’ai peut-être l’écriture complexe et confuse, désolé je dois sans doute penser un peu comme cela, un peu compliqué, un peu confus, au milieu de mes inévitables contradictions humaines et autres incohérences, mais j’essaie de le faire avec sincérité qui ne consiste pas à dire tout ce qu’on pense mais à penser tout qu’on dit, (autre citation 😉 ) enfin à mon humble avis.
Bon ben voilà nous venons de faire là, tous les deux, la démonstration d’un partie de nos défauts, moi de ne pas avoir su exprimer simplement une idée en mes perdants peut-être dans des circonvolutions, pseudo-littéraires, si j’ai bien compris, toi d’avoir fait du machisme le sujet final, si ce n’est central de ton message, …à chacun ses obsessions 😉
Gné ?
Je n’ai pas fait du machisme le sujet central ^^
Je n’ai pas rebondi sur le commentaire de Colette, JUSTEMENT, le métier de vivre l’a fait et tu as surenchéri. Je crois que vous êtes trois à avoir dévié. Je me suis simplement permise d’ironiser sur le fait que tu avais répondu à Colette – j’avoue parfois ne pas comprendre certaines parties de tes commentaires, peut-être trop basique comme fille- et juste parce que ça m’avait fait marrer.
J’ai plein de défauts. Mais en l’espèce, ici et maintenant, non désolée, ce n’est pas moi qui ait fait du machisme le sujet central. Vous vous en êtes chargés comme des grands 🙂
Si j’étais particulièrement perverse, je te dirais que oui justement je n’ai pas rebondi sur le commentaire de Colette, que TOI, tu l’as fait et de telle manière que – je pourrais même dire qu’en lisant ta conclusion « chacun ses obsessions » je suis achevée – j’aurais tendance à te renvoyer l’ascenseur : serais tu obsédé par le fait que JE suis une obsédée du machisme… ?
Vous avez deux heures 😉
@catnatt: Alors sujet central peut être pas mais final et en majuscule assurément 😉
N’empêche que le thème n’a rien à voir avec « Libé et sa couv : la haine en héritage… » quoique » la haine du mâle dominant » que peut être Arnault, hein ? 😉 mais bon passons.
Bon si tu comprends pas tout de mes commentaires, c’est que je dois pas être très clair dans mes expressions, je vais essayer de l’être un peu plus et d’utiliser un langage moins imagé (que je suis peut-être le seul à comprendre 😉 ) et plus direct.
Je ne ferais pas non plus de supputation sur une éventuelle perversité 😉
Quant aux obsessions, la mienne serait plutôt d’essayer d’apporter un avis critique aux fausses évidences même quand je peux être proche de les partager et encore plus quand je ne les partage pas, bien entendu 😉