Une affaire de femmes…
Ceci est un coup de gueule écrit à l'arrache, sans recul.
Les bras m’en sont tombés ce matin. J’aurais pu tout aussi bien dire le vagin d’ailleurs. Selon l’entourage du Président (On est un con, enfin, vous connaissez l’adage), il y aurait trop de femmes profs. Voir ici sur Arrêt sur Images ou les Nouvelles News ici
Parce que voyez-vous, l’homme lui, il est intelligent. Il s’est détourné d’une profession mal considérée et mal payée. Mais comme le gouvernement compte offrir un salaire de cadre, eh bien l’Homme avec un H majuscule effectuera un come-back fracassant dans l’Education Nationale et le cours naturel des choses reprendra. ALLELUIA ! Enfin… De l’école maternelle au lycée, parce que, au-dessus, pas de panique messieurs, les hommes sont à nouveau majoritaires. Ouf, on a échappé de peu à la catastrophe, rendez-vous compte, nos élites auraient pu être formées par des femmes, avec un f minuscule.
Bien que Luc Chatel se soit inscrit en faux, il semblerait qu’on (le on de l’entourage présidentiel) veuille nous vendre un bon ptit débat sur le surnombre féminin. Parce que voyez-vous c’est un problème. D’abord les femmes sont des branleuses, elles ne sont pas à temps plein et ça pose des problèmes d’organisation. Si j’étais équipée d’un cerveau, j’aurais envie de demander pourquoi ? Hé bien à cause de la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée. Arf. J’ai toujours trouvé très douteux de la part des femmes de vouloir et bosser et s’occuper de la maison et de leurs enfants. Oh wait ! Mais c’est parce que les hommes ne pratiquent pas en grande majorité ces fascinantes activités que sont le ménage et gérer les mômes !! C’est dingue, non ?!
Ajoutez à ça le problème de l’autorité. C’est vrai ça, les élèves des cités vivent avec des archétypes exotiques. Ils ne respectent pas les femmes, et puis les femmes ne savent pas se faire respecter, tout le monde le sait. D’ailleurs, moi qui suis une mère célibataire, c’est de la graine de voyou à qui j’ai donné naissance… Si je pousse le raisonnement jusqu’au bout, voire vers l’absurde, l’entourage présidentiel sous-entendrait-il que les professeures sont partiellement responsables de la délinquance juvénile ? J’ose croire que non…
Finalement, ce qui me sidère le plus dans cette histoire, c’est le décalage entre juin et septembre. Rappelez-vous, il y aurait un avant-après DSK ! Le machisme allait battre en retraite ! Journalistes et politiques y allaient de leur couplet, braillé à plein poumons, la main sur le coeur, « Françaises, nous vous avons compris ! ». Les choses allaient enfin changer.
Du beau foutage de gueule non ?
Ce qui est fou dans cette histoire, c’est qu’il y a une réalité dont personne ne parle. Au 1er janvier 2011 les femmes représentaient 51,4% de la population française. Nous sommes majoritaires et si l’on suit le véritable cours naturel des choses, nous devrions l’être dans toutes les professions. Ai-je besoin de souligner que c’est loin d’être le cas ? Ai-je vraiment besoin d’expliquer que cette sortie sur la féminisation d’une profession alors que le reste est au point mort ou quasi est d’un machisme confondant ? Ai-je besoin de dire à l’entourage présidentiel qu’il ferait mieux de lancer un débat sur la masculinisation intensive de la sphère professionnelle ? Que ce qui ne va pas précisément, c’est que les femmes soient obligées de se tourner vers des professions mal payées (Ce n’est pas moi qui le dis, c’est vous, cher entourage, à propos de l’enseignement primaire et secondaire.) pour arriver à tout gérer. Ce qui ne va pas c’est vos satanées réunions à 18h, votre culte de la performance horaire et l’absence de bon sens qui veut qu’on ait son cul posé derrière un bureau au sein de son entreprise pour avoir l’air efficace !
« Mais les recteurs devraient «veiller à éviter une féminisation totale dont on peut penser qu’elle donne une représentation partielle de la société aux élèves», recommandait Marcel Pochard dans son rapport sur les conditions du métier. C’est aussi ce que pense le formateur Jean-Louis Auduc dans son récent essai Sauvons les garçons ! Toutes les professions qui interviennent autour de l’enfance et de l’adolescence se sont massivement féminisées. » Mais dites-moi, c’est terrible, ce qui se passe ! Ou « Les observateurs s’accordent en tout cas pour regretter le peu d’hommes à l’école, ne serait-ce que pour inverser l’idée selon laquelle cette dernière est devenue une «affaire de femmes». » (Source le Figaro ici)
Allons, messieurs, un peu de décence, de grâce. Ce que l’on devrait entendre comme débat, c’est plutôt « Mais les dirigeants devraient «veiller à éviter une masculinisation dont on peut penser qu’elle donne une représentation partielle de la société aux enfants. » ou « »Les observateurs s’accordent en tout cas pour regretter le peu de femmes en politique, ne serait-ce que pour inverser l’idée selon laquelle cette dernière est restée une «affaire d’hommes». Ca, c’est le vrai débat si ça vous tient tellement à coeur de parler des femmes en milieu professionnel, hein…
Pas sûr que ce fumigène fasse le même tollé que les propos machistes qui ont été tenus lors de l’éclatement de l’affaire DSK. Parce que dès lors qu’il s’agit finalement du sexe de la femme, on trouve du monde pour monter au créneau bizarrement ; par contre, le grignotage de l’égalité professionnelle par le gouvernement a laissé de marbre tout le monde, et je suis presque certaine qu’on ne trouvera pas autant de personnes pour se scandaliser ne serait-ce que d’avoir osé proféré une énormité pareille.
Les femmes connaissent suffisamment de difficultés pour ne pas attaquer un domaine dans lequel leur vie est gérable. Par ailleurs, il faudra m’expliquer comment comptent-ils arrêter cette invasion féminine ? Est-ce à dire qu’ils vont sélectionner ? Privilégier ? Des quotas obligatoires d’ hommes ?
Si l’on se pose deux minutes, franchement, on s’aperçoit que toute cette histoire est symptomatique d’un phénomène : l’entourage présidentiel marche sur la tête et non seulement il fait le poirier ou l’autruche – l’on finit par se demander -, mais il ne sait pas où il va. J’espère qu’on s’en rappellera en 2012. Surtout les femmes !
Déjà, pour la journée de la femme, le Président nous avait sorti « Aujourd’hui d’ailleurs, la vie des femmes ressemble à la vie des hommes, les choses ont changé considérablement, considérablement. »
Suivant ce raisonnement, les réunions à 18h ça devrait pas nous déranger, hein ? Du coup, on a pas besoin de travailler dans l’enseignement si on veut élever « correctement » nos enfants ! (Bah oui, logiquement, si tu laisses tes enfants à l’étude, ils vont mal tourner…)
Impossible de critiquer même une trop grosse part de femmes dans un secteur sans qu’elles s’indignent ces hystériques. Et l’auto-critique on connaît ? Ah non c’est vrai quand on est une femme on est parfaite, comme si le sexe est un diplôme de Sainteté, de pureté et progrès pour l’humanité.
Je pense que pour des geignardes qui ne font que crier à la parité tout le temps, balayer devant sa porte ne peut pas faire de mal^^
Et puis oui remettez des Mâles dans l’enseignement, stop au compassionnel, à l’assistance sociale, et aux étudiantes attardées à grosses lunettes qui donnent des leçons sur ce que devrait être la vie, la société, la politique. Vive le savoir dans l’ordre et l’autorité phallocrate : ça c’est efficace (et ça a fait ses preuves). Je préfère largement un sergent instructeur à une bonne soeur : au moins j’apprends le Savoir avant la Morale.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/07/01016-20110907ARTFIG00651-le-debat-sur-le-feminisation-de-l-enseignement-est-lance.php
@Houla-Houp….
Je me demande si votre appareil génital est aussi petit que votre cervelle…
Tu écris « il semblerait qu’on (le on de l’entourage présidentiel) veuille nous vendre un bon ptit débat sur le surnombre féminin. », et paf ! tu fonces sur la muleta, tombes dans le panneau, tu en parles, tu t’indignes, donc tu fais directement le jeu de ceux qui « veulent nous vendre », créant ainsi un débat à base de rien, et détournant évidemment par là-même notre attention d’autres sujets moins artificiels et plus brûlants… Un « sujet » créé de toutes pièces par les services de communication du gouvernement et un sujet « sans danger » sur lequel on pourra s’étriper joyeusement en pensant « faire de la politique » alors qu’on ne fait que faire là où on nous dit de faire, tandis que la politique réelle se fait sans nous.
@Petaramesh
Air connu… Celle-là, on me l’a tellement faite que bon.. Si on vous écoute, on ne dit plus rien.
En attendant, la parité professionnelle est au point mort…
L' »entourage présidentiel » est passé maître en l’art de focaliser l’indignation sur du vent, plutôt que de la laisser se cristalliser là où elle pourrait être plus utile. Si les citoyens ont besoin de dépenser « 100 unités de râlerie, indignation et révolte », autant pour les puissants choisir eux-mêmes là où ça va tomber, une fois les gens fatigués de s’indigner, gueules et agiter des pancartes, ces messieurs pourront passer aux choses sérieuses sans plus guère soulever de polémique…
Règle n° 1, ne jamais regarder ce que le prestidigitateur essaie de te faire regarder, pendant ce temps-là les choses intéressantes se passent ailleurs.
très bien, tu as tout compris 🙂
En attendant, je me révolte sur les sujets que je veux, y compris ceux proposés par l’entourage présidentiel si tu n’y vois pas d’inconvénients 🙂
Le billet ne portant pas sur la stratégie gouvernementale en matière de communication, tu comprendras aisément que je me concentre sur ma préoccupation d’aujourd’hui : la parité.
@Houla-houp
Que voilà un joli commentaire testiculé fleurant bon la testostérone et le vestiaire du club de foot de Niquons-Les-Gonesses pendant le match contre Bourre-La-Reine.
Sinon, tu t’appelles comment dans la vraie vie (celle où tu sors tout seul les poubelles de ton studio de vieux célibataire): grincheux ou simplet ? Parce que l’expression minable de ta pensée rétrécie à force d’onanisme nous laisse croire que ton pseudo se veut diamétralement opposée à la réalité.
Rappel : Seul le marsupilami a une queue de 8 mètres de long.
bisous,
François
Laisse Houla-Houp, on doit avoir nos règles tu sais bien !
Oui il est fort le Houla-Houp, ça doit sûrement être Claude Guéant sous pseudonyme. Ou son chien.
Nous sommes sans nouvelles de Houla-Houp. Nous ne l’oublions pas, lui et son énôôôrme paire de grosses couilles…
Non, elles ne sont pas grosses, mais comme il a de toutes petites jambes, elles trainent par terre, ça lui fait mal et ça le rend nerveux.
Autre option, un slip trop serré.
Mais quel bonheur je peux vous procurer ! Veillez à ne pas mouiller votre clavier en me répondant…
Plutôt que de débattre ils se défoulent sur celui qui est seul contre tous (merci pour ce beau rôle). Vos attaques personnelles (plutôt que de parler du sujet) me flattent au plus haut point. Grâce à moi tout le monde se sent acquérir un Brevet de Héros du Camp du Bien. Excellent (c’est très drôle de voir comme vos réactions d’effarouchées sont prévisibles). Maintenant la technique de dévier pour mieux étouffer une initiative qui déplaît à sa majesté la Sainte Ecole ne va pas vous faire avancer.
Non seulement ne croyez pas un seul instant que je met mes gosses dans le public : avec ma femme on les met dans le privé : avec deux fois moins d’effectifs ils ont deux fois plus de résultats ! De plus ils ne se servent pas de l’école comme laboratoire de Frankenstein pour faire « évoluer les mentalités » comme ils se pâment tels des Télévangélistes, si sûrs de leur bonne parole, croyant créer le monde des bisounours alors que c’est celui de « Banlieue 13 » qu’ils créent ces imbéciles. Chaque fois qu’un prof se fait taper, sachez que je ricane (tout en nourrissant mon Piranha bien sur) : ils ont semé la niaiserie dans un monde qui n’en avait cure et ils ne récoltent que leur aveuglement….
« However beautiful is the strategy, you should look sometimes at the results » Wiston Churchill.
(merci pour vos hommages si fins concernant mes gonades, je m’empresserai de les poser un jour sous vos yeux en chantant du Sardou).
(Le posteur anonyme est encore frappé)
Bel inconnu viril et poilu, rendez-vous sur la tombe du soldat inconnu, ton papa.
On se reconnaitra facilement, j’aurai un arrosoir dans la main gauche et toi un portrait de Mireille Mathieu dans la droite.
« Ne m’appelez plus jamais « Fraaaaaaaaaaaaaaance ».
La Fraaaaaaaaaance elle m’a laissée tomber.
Ne m’appelez plus jamais « Fraaaaaance ».
C’est ma dernière volonté.
Rip Houla-Houp
@ Catnatt : arrêtez : mon érection vient de trouer ma combinaison anti-G quand vous chantez !
@ Swâmi : moi je suis d’accord avec vous. Mais bon ici c’est débat entre « patinette et trottinette », comme vous et moi sommes plutôt « mobylette et tondeuse à gazon », ils ne se sentent bien qu’avec des avis de consensus mou. Au delà ils se sentent passer du coté obscur….
Voilà. Ici c’est le temple du consensus mou, les petits jedis du monde merveilleux des petits poneys violets
Mais que faites-vous encore ici à nous faire bénéficier de votre si ténébreuse intelligence ?
Allez, je vous facilite les choses 😉
C’était donc un coup des petits poneys violets !
@Houla- houp : Tu n’argumentes pas, tu aboies la bave aux lèvres.
Mais si je reprends ce que tu dis, l’autorité, c’est donc bien un problème de structure. Cela ne dépend pas du sexe de l’enseignant !
tu devrais pas laisser le fromage sur la table nat, ça attire les mouches à merde ^^
Le point essentiel je trouve, parmi ceux que tu évoques, c’est que si on s’intéresse à la surreprésentation sexuée, alors on doit le faire dans toutes les sphères de la société.
Qu’il y ait plus de mixité, plus d’équilibre f/h, je le souhaite aussi mais pas que (et pas spécialement) chez les profs.
Un syndicat vient de publier un rapport « policier, un métier d’hommes? », décrivant ce qui est mis en place pour augmenter la mixité.
au passage, et par association d’idées, les sociologues de l’éducation on tiré un grand enseignement, d’abord observé chez les élèves : la « mixité qualitative ».
On observe qu’avec une représentation 100%/0%, ou 90/10, 85/15, les comportements et les codes, les règles de fonctionnement, ne sont pas modifiés. La mixité fait sentir son impact plutôt autour d’un seuil de 30% (c’est général, évidemment, c’est un ordre d’idées et non une loi).
j’essaierai de retrouver les références.
Je crains que Houla-houp se soit perdu dans une faille spacio temporelle au sein de mon administration wordpress c’est balot
Je reviens te répondre arbobo quand je peux un peu plus me concentrer 😉
@Arbobo
Ce qui m’agace de manière générale dans le gouvernement, c’est cette manie de brandir des épiphénomènes comme points essentiels de dysfonctionnement de notre société. Petaramesh n’a pas tort dans ce qu’il disait. (Ceci étant je persiste et je signe, réagir ou pas est un faux problème)
Là, ce sont les femmes dans l’enseignement. Hier, les porteuses de burka, avant hier les élèves abstentéistes etc
Dans un monde idéal, on serait à 50/50. Mais ce n’est pas le cas. Surtout, finalement ce que ça sous entend, c’est quoi ? Que la délinquance juvénile est aggravée par le fait que les femmes sont majoritaires et n’ont pas la capacité de faire régner l’ordre. C’est ça que ça dit ! C’est du Zemmour appliqué.
Très bien. Si on va par là, je vais pointer les dysfonctionnements de la police nationale parce que ce ne sont que des hommes ?
C’est n’importe quoi. Ils brassent de l’air comme d’habitude.Ils appliquent la théorie du bouc émissaire. Pr chaque problème il y a une catégorie de citoyen en cause. C’est tellement pratique. Ce ne sera jamais de leur faute. C’est de la faute de…
Je ne sais pas comment se sentent ceux qui ont voté pour l’UMP, mais n’ont-ils pas la sensation qu’on est en plein » C’est pas moi, c’est lui… » digne d’une maternelle finalement.
Alors qu’il faut pas avoir fait HEC pr se rendre compte que la résolution des problèmes de société réside dans une analyse globale.
Enfin, bref, j’ai piqué une gueulante pas vraiment pr les propos qui sont tenus (du moins un peu) mais surtout pr ce que ça dit en filigrane 🙂
je vais me contenter de me ranger derrière tes propos sur le bouc émissaire, si je me lâche ce serait pire ^^